Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Lahcen Sekkouri, a exposé, jeudi au siège de l'Unesco à Paris, les efforts du Maroc en matière de lutte contre le dopage dans le sport. S'exprimant lors des travaux de la cinquième session de la Conférence des Parties (COP5) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport tenue les 29 et 30 octobre, au siège de l'UNESCO, le ministre a rappelé les mesures prises par le Royaume dans ce domaine dont l'adoption d'un règlement international de lutte contre le dopage en ratifiant en 2009 la Convention de cette organisation onusienne. Le Maroc a pu réaliser deux projets grâce au fonds pour l'élimination du dopage dans le sport alloué par l'UNESCO : un projet national en 2010 intitulé "sensibilisation des fédérations sportives nationales pour la lutte contre le dopage", et un autre régional en 2014 intitulé "Appui au développement de politiques nationales efficaces dans la lutte antidopage" via l'Organisation Régionale Anti Dopage (ORAD) Zone I, a-t-il ajouté, faisant savoir que le gouvernement est en train de finaliser son projet de loi relative à la lutte contre le dopage. Ce projet, a expliqué M. Sekkouri, va permettre de se doter d'une Agence Nationale Antidopage Indépendante, sachant que le Maroc dispose d'une Organisation Nationale Anti Dopage (ONAD) ayant ses propres règles validées par l'AMA. A travers cette organisation, le gouvernement a pu accompagner la majorité des fédérations sportives nationales afin de renforcer leurs programmes d'éducation et de sensibilisation contre le dopage via leurs commissions médicales, et surtout de coordonner et de faciliter toutes les opérations de contrôle antidopage des manifestations sportives organisées au Maroc, a ajouté le ministre, relevant en outre que le Royaume est conscient du rôle primordial du sport en tant que secteur stratégique dans la lutte contre la marginalisation, l'exclusion et dans le renforcement de la cohésion sociale. M. Sekkouri a affirmé, sur un autre registre, que l'organisation de cette 5ème session de la Conférence des Parties à la Convention Internationale contre le Dopage dans le Sport constitue un événement majeur dans la mesure où ses travaux offrent l'opportunité propice à la réflexion sur les démarches et les pratiques à entreprendre auprès de tous les organismes en relation avec le sujet pour permettre la pratique d'un sport propre et de répondre aux attentes de la Communauté Internationale en termes de lutte antidopage. Cette session offre aussi l'occasion pour renforcer le rôle du sport comme vecteur de développement et de rapprochement grâce à ses valeurs universelles structurantes qu'il fait véhiculer. Elle reflète également une préoccupation réelle de la société où le besoin se fait de plus en plus sentir pour la consolidation des approches en matière de lutte antidopage et d'apporter l'appoint nécessaire aux efforts déjà consentis pour permettre aux jeunes qu'ils soient sportifs, encadrants, techniciens, décideurs ou autres, de mieux appréhender le concept de la lutte antidopage et de poursuivre leur marche grâce à une réflexion plurielle et grâce à l'échange d'expériences, pour encourager des actions concrètes et des initiatives méritoires de lutte contre le dopage au sein de la Communauté sportive. Plus de 300 représentants de gouvernements et d'organismes de sports prennent part à la COP5 afin de débattre sur les défis de la lutte contre le dopage et proposer des solutions conformes à la Convention, en termes de recherche, d'éducation et de coopération internationale. Adoptée en octobre 2005, cette Convention internationale contre le dopage dans le sport offre un cadre presque universel pour aider les pays à harmoniser leur législation contre l'utilisation des substances interdites dans le sport. Se basant sur le Code mondial antidopage, les Etats s'engagent à limiter le trafic des substances dopantes, à mettre en œuvre des pratiques communes pour contrôler leur utilisation pendant les compétitions et à soutenir l'éducation et la dissuasion.