Le Maroc a été élu à l'unanimité à la vice-présidence de la Conférence des parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, dont la 2e session s'est ouverte lundi au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la Culture (Unesco) à Paris. Le Maroc a été élu par le groupe arabe en la personne de Moncef Belkhayat, ministre de la Jeunesse et des Sports. L'élection du Maroc est «une grande fierté» dans la mesure où le Royaume se positionne désormais comme leader dans la promotion anti-dopage au niveau mondial et un modèle pour l'ensemble des autres pays de par sa politique de «tolérance zéro» concernant le dopage, a déclaré le ministre à la MAP. «C'est un honneur pour le Maroc et une reconnaissance de la part de l'ensemble des pays arabes et de toute la Communauté internationale pour les actions entreprises par le Royaume en matière de lutte contre ce fléau» qui porte atteinte à l'éthique sportive, aux principes olympiques et à l'égalité des chances, a-t-il ajouté. Lors de son intervention devant la Conférence, M. Belkhayat a passé en revue les axes stratégiques mis en place par le Maroc pour lutter contre le dopage, considéré comme un véritable fléau qui va à l'encontre des valeurs et des principes universels. L'objectif que s'est assigné le Royaume consiste à parvenir au «dopage égal tolérance zéro», a-t-il précisé, soulignant l'engagement ferme du Maroc à contrer ce phénomène. Cet engagement, a-t-il dit, a été affirmé dans le message adressé, le 24 octobre 2008, par S.M. le Roi Mohammed VI aux participants aux Assises nationales du sport et dans lequel le Souverain avait engagé «les autorités compétentes à sévir vigoureusement contre cette pratique et à faire preuve d'intransigeance dans la répression de l'utilisation et de la commercialisation des substances dopantes, et ce conformément à la législation internationale et à nos engagements internationaux en la matière». Après avoir relevé que le Maroc a entamé la préparation d'un projet de loi relatif à la lutte contre le dopage dans le sport, largement inspiré de la Convention internationale et du code mondial anti-dopage, le ministre a fait observer que ce projet de loi est actuellement en cours de discussion au Parlement. Conformément aux Hautes Directives de S.M. le Roi, le Maroc a adopté une véritable politique de lutte contre le dopage, a-t-il signalé, faisant remarquer à cet égard que cet engagement a commencé à se concrétiser par notamment la mise en place d'une autorité provisoire chargée de la prévention et de la lutte contre le dopage dans le sport. Ces actions ont porté également sur l'élaboration d'un programme de formation des agents de contrôle anti-dopage, la mise en place d'une campagne d'éducation et de sensibilisation aux effets négatifs de ce fléau et l'organisation en 2010 à Marrakech d'un symposium international anti-dopage en collaboration avec l'IAAF, a poursuivi M. Belkhayat. A la Conférence de Paris, qui se poursuivra jusqu'au 28 octobre, le Maroc est représenté par une forte délégation comprenant, outre le ministre, Mme Aziza Bennani, ambassadeur, déléguée permanente du Royaume auprès de l'Unesco, de hauts cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports et des médecins spécialisés en matière de dopage. Entrée en vigueur le 1er février 2007, cette Convention se propose de promouvoir la prévention du dopage dans le sport et la lutte contre ce phénomène en vue d'y mettre un terme et de contribuer à conférer une forme systématique à des politiques, directives et règlements internationaux anti-dopage à même d'offrir à tous les sportifs un cadre d'activité honnête et équitable. Avec ladite Convention, les gouvernements du monde s'accordent à inscrire la lutte anti-dopage dans le droit international.