C'est aujourd'hui que se tient à Rabat la session du comité central du PPS. L'instance nationale suprême après le congrès, se met à pied d'œuvre, au lendemain de l'échéancier marathonien qui a marqué la vie politique nationale, durant plus de six mois. Une occasion pour mettre au crible les faits de ce rendez-vous, à la lumière du rapport que présentera, au nom du bureau politique, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah. Il est donc délicat de se prêter à une telle épreuve où l'interpellation est parfois farouche et déchainée, mais le PPS, à la différence de nombre de formations, ne se dérobe point devant ses responsabilités. Il mènera son débat avec sérénité, sans rapetisser ses acquis, ni surfaire ses limites. Egal à lui-même, le PPS n'est pas du tout prêt à tituber devant les éraflures qui ont taraudé les élections dont l'argent crasseux a, encore une fois, dénaturé le déroulement. Il n'est pas non plus disposé à baisser les bras face aux imperfections qui ont émaillé ses prestations. Loin de toute expression de panique ni de colère, il décortiquera cet événement avec la rigueur et la probité dont il est constamment détenteur. Son analyse portera, sans nul doute, sur les dysfonctionnements qui continuent à distordre l'action électorale dans notre pays, en dépit de la qualité des textes enfantés dans le consensus. Mais, il mettra également en évidence, en toute honnêteté, l'articulation édifiante du contexte général dans lequel se meut notre pays, nécessitant, en fait, beaucoup de pondération et de sagesse. Il est bien certain que, au-delà du bilan technique de toutes les phases électorales, l'échange mettra l'accent sur le constat politique qui en découle et à partir duquel il convient d'en prôner les réactions idoines. Il s'agirait aussi, à coup sûr, d'en tirer les conclusions appropriées afin d'impulser encore davantage la position du parti sur l'échiquier politique national, tout en fustigeant de la manière la plus ferme l'incrustation des pratiques malsaines et en suggérant les formules adéquates au niveau de la révision du mode de scrutin, de la verbalisation des contrevenants, de la remise en question des lois organiques défaillantes... Enfin, la discussion ne passera pas sous silence les axes d'ordre organisationnel du parti. Là où on s'accorde certainement à dire que les choses ne vont pas aussi bien que l'attractivité politique dont jouit le PPS au sein de l'opinion publique nationale. Là aussi les réactions des uns et des autres mettront le doigt, avec vigueur et quiétude, sur les lacunes et les déficits, en termes de financement de la campagne, de fébrilité des structures locales, de communication...Cette vitalité agissante traduit, bel et bien, la santé et la vivacité d'un parti qui favorise la démocratie interne et aspire continuellement à tonifier son outil partisan, de manière à consolider son image de choix, axée sur les valeurs de la droiture, de l'intégrité et du sérieux. C'est ainsi qu'il s'attellera à la refonte de ses instances de base en vue d'intégrer toutes les nouvelles compétences qui rallient ses rangs et de se mobiliser de plus belle pour les échéances à venir, dans l'unité et la communion.