Je connais des bras de femmes Qui sont des lieux d'exil Pour les hommes égarés Aux cœurs fragiles Perdus dans les méandres de la vie A la recherche d'un refuge pour la nuit A la quête d'une chaleur passagère Dans l'espoir d'un peu d'amour Avant de reprendre la route Pour de nouvelles aventures! Je connais des bras de femmes Qui sont des havres de paix Des oasis de survie Pour des hommes en dérive Dans le désert de la vie Ils les accueillent comme des rois Leur assurent un toit Et les protègent du froid Dès qu'ils commencent à guérir Ils se pressent de partir! Je connais des bras de femmes Qui sont la terre natale A laquelle reviennent les hommes Après de longues années d'errance De solitude et de souffrance Retrouver leur source Leur entité, leur force Dès qu'ils sentent l'odeur de leur terre Ils meurent! Je connais des bras de femmes Qui sont des branches d'arbres Réconfortantes et tendres Donnant les fruits et l'ombre La fraîcheur et l'air pur Aux hommes qui souffrent Ces oiseaux qui ont fui leurs nids Et se sont perdus Dans les dédales de la vie Les branches les étreignent Les bercent et les soignent Chassent leurs démons et leurs peurs Retrouvant force et ardeur Les hommes s'en vont ailleurs Les abandonnant à leur sort! Je connais des bras de femmes Qui sont des ailes angéliques Protectrices et féeriques Qui supportent peine et labeur Résistent au froid et la chaleur Triment nuit et jour Sans se plaindre ni gémir Dans l'enfer de la vie Pour nourrir leurs petits! Je connais des bras de femmes Qui m'étaient amour et douceur Tendresse et chaleur Dans la froideur de la vie Ils m'ont sauvé de ma torpeur Ils ont réanimé mon cœur Je leur dois la vie Je leur dis: Merci, mesdames! Mais les bras d'une femme Que je n'oublierai jamais Que je retrouve encore dans ma mémoire Avec une troublante nostalgie Après tant d'années Dans l'automne de ma vie Sont ceux qui me berçaient Qui me serraient avec douceur Qui m'enlaçaient Qui tremblaient de peur A chaque danger, à chaque malheur Qui applaudissaient mes premiers pas Qui ne me frappaient pas Qui préparaient mes repas Qui me servaient d'oreiller Pour la nuit Qui me projetaient en l'air Me retenaient De peur que je ne tombe par terre Les plus beaux bras sur terre Les bras de ma mère!