Près de 4000 visiteurs sur 3000 mètres carrés; 60 exposants; 80 experts et consultants ; 50 ateliers et conférences; plus de 15 thèmes traités par jour ; non moins de 5 ministres de pays africains partenaires; 5 espaces conseil; 50 jeunes porteurs de projets et entrepreneurs depuis Dakar en bus sur 3300 kms pour deux jours de formations de 45 minutes : les organisateurs de Hub Africa 2015 se disent pleinement satisfaits des 2 et 3 avril. «Nous avons commandité une enquête par un organe indépendant qui a déterminé que 77% des visiteurs ont effectué plus d'un visite, que 86% se déclarent satisfaits, que 90% recommanderaient le salon et que 94% comptent revenir l'an prochain», affirme le Alioune Gueye, PDG du groupe Afrique Challenge. «L'année dernière, nous avions à peu près le même nombre de visiteurs mais en 2014, c'était majoritairement des étudiants. En 2015, le public était à 50% composé de cadres et de cadres dirigeants, à 27% de chefs d'entreprise, à 8% de cadres d'association, à 6% d'étudiants». Les responsables expliquent en partie ce changement dans le profil des visiteurs par l'inclusion plus forte des entrepreneurs lors cette dernière édition. «Cela se ressent dans les raisons que les participants évoquent pour leur visite : pour 40% d'entre eux, le développement en Afrique arrivait en première position, pour 30%, le troisième Hub Africa représentait de potentielles opportunités d'affaires, 25% y cherchaient des opportunités de partenariats...» NGE Impact et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération remettront donc le couvert les 6 et 7 avril 2016, toujours avec la même vision. «Nous sommes un salon des PME qui veut grandir, notamment par les partenariats Sud-Sud-Nord. Nous voulons que notre plateforme devienne le passage obligatoire pour les entrepreneurs marocains et pour les entreprises qui veulent partir sur l'Afrique subsaharienne», assure Zakaria Fahim, dirigeant de la société d'audit et de conseil BDO et président de Hub Africa. «Notre souhait est de grimper au statut du Barça ou du Real pour les salons sur l'entrepreneuriat, en invitant de plus en plus de fortes personnalités internationales. Par rapport à ce que font Attijariwafa et Maroc Export (ndlr : Forum International Afrique Développement), nous sommes complémentaires parce nous menons des formations et des pitchs mais aussi parce que nous nous adressons aux entrepreneurs. On ne parle pas qu'aux dirigeants. » Zakaria Fahim ajoute : « A terme, nous avons envie de casser les stéréotypes. Non, entreprendre n'est pas nécessairement un héritage, qui se passe de père en fils. Entreprendre est un métier ! On doit inculquer ça aux jeunes, dès le plus jeune âge. Il faut renouer la relation entre la formation et l'entrepreneuriat. Nous aimerions vraiment instaurer un partenariat pour inverser ces tendances de pensée. En ce sens, il faut que nos jeunes, comme ceux de Singapour par exemple, aient envie de retourner chez eux après leurs études en Europe plutôt que de chercher à obtenir le permis de séjour pour rester planqués sur le vieux continent. Par ailleurs, le besoin d'un entrepreneuriat responsable, c'est notre cheval de Troie, d'où notre nom NGE Impact comme ‘impact' social. Nous voulons avoir un impact social responsable. On ne doit pas créer de l'argent juste pour créer de l'argent. Et puis on doit garantir la pérennité de ce développement. C'est pourquoi nous luttons contre l'informel». A l'issue des précédents Hub Africa, les responsables avaient poussé à une législation sur les Business Angels et sur l'auto-entrepreneuriat, législation aujourd'hui mise en place au Maroc.