Madame Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'environnement, s'est enquis, mercredi matin à la Commune rurale de Tigrigra, 15 km d'Azrou, de l'avancement des travaux du projet de réalisation d'un Centre d'Enfouissement et de Valorisation des déchets (CEV) pour les villes d'Ifrane et d'Azrou dont l'enveloppe budgétaire est de 42,5 millions de dirhams. La visite de Mme El Haite s'inscrit dans le cadre "du suivi des réalisations en matière d'environnement et de développement durable", affirme un communiqué parvenu à la presse. Au cours de cette visite sur le site du CEV situé à la Commune rurale de Tigrigra, à quelques encablures de la ville d'Azrou, Mme la ministre qui était accompagnée du gouverneur de la province d'Ifrane, M. Abdelhamid El Mazid, a eu l'occasion de s'enquérir des différentes dépendances et installations du CEV, à savoir les travaux d'imperméabilisation de l'aire d'enfouissement, d'étanchéité du fond et des flancs, du bassin de lixiviat et des eaux pluviales contaminées, etc. Dans une déclaration à la presse, Madame la ministre s'estime heureuse de voir se concrétiser ce grand projet qui est passé " d'une simple décharge au début" pour devenir une " grande et vraie station de traitement des déchets" répondant aux normes requis en matière de protection de l'environnement. Avec notamment, la création d'une station de recyclage de presque 100 tonnes de déchets par jour et une autre pour le traitement de biogaz et la production d'énergie. Pour Mme la ministre, " l'environnement exceptionnel de la province d'Ifrane, impose des réponses et des initiatives d'exceptions", ce qui explique, dira-t-elle tous les efforts déployés pour la réussite de ce projet qui contribuera sans nul doute à faire de la province d'Ifrane " une région pilote en matière de développement durable". La création du CEV et la construction de la décharge contrôlée de la province d'Ifrane qui signe la fermeture définitive des décharges sauvages considérées comme des verrues noires dans le paysage local. Certes au niveau de la gestion des déchets ou au niveau de la protection de l'environnement beaucoup reste à faire. Certes aussi tous les responsables interpellés semblent avoir un chat dans la gorge quand il s'agit d'expliquer la trajectoire dangereuse prise par la multiplication des pillages des forêts, la pollution par des insecticides des rivières salmonicoles ou autres et la disparition des espèces endémiques (flores et faunes)...Mais d'aucuns préfèrent prendre au mot la ministre marocaine de l'environnement qui affirme et réaffirme que "la question environnementale est au fronton du plan d'action du gouvernement". CQFD.