En quinze ans d'existence, le premier opérateur satellite au Maroc (fondé par le géant norvégien Télénor) a consolidé sa place de partenaire de choix auprès de grandes institutions du pays. En 2009 déjà, Nortis se joignait au Ministère de l'éducation nationale dans le cadre du programme Génie. Depuis, l'opérateur a placé de nombreuses connexions internet dans les établissements scolaires. Aujourd'hui, Anas Zammouri, directeur général de Nortis, mentionne des projets de service universel, des initiatives en discussion avec le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Communication ou encore avec le centre national pour la recherche scientifique et technique. Nortis travaille également de nombreuses chaînes de radio marocaines et avec Inwi, un de ses «plus gros clients», surtout dans le sud du pays. L'opérateur planifie aussi des «liaisons internationales» pour de nouveaux clients, lesquels viendraient s'ajouter à la Commission économique européenne, entre autres. «De manière plus générale, au Maroc, nous voulons renforcer notre position de leader. Nous souhaitons aussi nous étendre et équilibrer nos parts de marché», explique le directeur général. « Et notre projet principal pour le moment, c'est l'internet pour tous.» Ce plan, qui devrait être lancé « avant l'été », permettra d'atteindre 100% de la population marocaine, d'après le responsable. Nortis fournira un accès internet «fiable» car via satellite. La connexion sera également rapide» avec une bande passante de jusqu'à 22 mégabit par seconde. Enfin, «ce sera peu cher.» «Nous fournirons des offres distinctes avec des lignes distinctes. Il y a d'une part les particuliers et de l'autre les privés (les PME et les PMI). Les prix dépendront des connexions. Ils commenceront à 300 dirhams par mois, notamment pour les particuliers.» Les foyers devront demander une petit antenne parabolique de 75 cm et un petit modem (routeur qui fournit l'accès à internet et à la téléphonie IP) à un des distributeurs régionaux de Nortis. « En tout, pour la station, le modem et l'antenne, il faut compter 5200 dirhams», ajoute Anas Zemmouri, concédant que cela représente un investissement certain pour les familles à plus faibles revenus. «Nous essayons de réduire ce coût. Nous travaillons avec le gouvernement pour obtenir des subventions. Par ailleurs, le débit pourra être partagé, avec un débit minimum garanti.» Anas Zammouri assure que malgré un investissement de départ conséquent, les clients capteront internet avec la même qualité, qu'ils vivent dans les campagnes les plus reculées ou dans les villes. En outre, Nortis aurait déjà dépensé 10 millions d'euros pour déployer ses infrastructures.