Le Maroc a fait de l'amélioration de l'environnement des affaires et de la promotion de l'investissement des priorités nationales, a affirmé, jeudi à Paris, le ministre délégué chargé du budget, Driss El Azami El Idrissi, soulignant que les différentes réformes engagées par le Royaume ont eu un impact perceptible sur son attractivité et sa compétitivité. Dans une allocution à l'ouverture d'une réunion du comité de pilotage de l'initiative OCDE-MENA pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement, le ministre a fait savoir que le gouvernement travaille en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre d'un dialogue régulier et soutenu, aussi bien pour identifier les mesures et réformes nécessaires pour promouvoir l'investissement productif et l'entreprenariat que pour les mettre en oeuvre, ajoutant que plusieurs indicateurs significatives viennent confirmer la performance du Royaume en matière d'investissement. Il a, à cet égard, cité la progression du Maroc de 26 rangs entre 2012 et 2014 au niveau de l'indice du climat des affaires et de 5 rangs au niveau de l'indice de compétitivité mondiale, outre l'amélioration de 14 places de son classement dans l'indice relatif à la liberté économique. Le ministre a en outre rappelé les autres chantiers initiés dans le Royaume dont les réformes politiques profondes et courageuses engagées par SM le Roi Mohammed VI et couronnées par la nouvelle Constitution, notant que le Maroc mène aujourd'hui avec détermination d'autres réformes structurelles nécessaires telles que celles de la justice, des subventions, des retraites et des finances publiques. De même, le Maroc vient de lancer une nouvelle stratégie d'accélération industrielle avec pour objectif d'augmenter la part de l'industrie dans le PIB et de renforcer le contenu en emplois de la croissance, a poursuivi M. El Azami El Idrissi, relevant que le Royaume a aussi ouvert le chantier social pour donner leurs chances aux couches sociales vulnérables de même qu'il a entamé un grand chantier pour la mise en oeuvre de la régionalisation avancée. Cette dynamique de réformes a permis au Maroc d'atténuer l'impact des crises mondiales et régionales sur son environnement économique et de poursuivre la réalisation d'une croissance économique soutenue qui devrait s'établir entre 4 et 5% en 2015 et en 2016 après une moyenne de 4,8% sur la période 2009-2014, a affirmé le ministre, notant que nonobstant ces avancées, le Royaume reste engagé pour consolider ses acquis et pérenniser ses performances, en accordant une attention particulière à la promotion de l'investissement, au développement de l'entreprenariat et au soutien à la PME. Sur un autre registre, le ministre a affirmé qu'en tant que co-président de l'Initiative OCDE-MENA pour l'investissement depuis la conférence ministérielle organisée sous le Haut patronage de SM le Roi en 2009 à Marrakech, le Maroc attache une importance particulière au renforcement des relations de l'OCDE avec la région et réaffirme son engagement à promouvoir ce partenariat multidimensionnel et multiforme. Cette initiative vise à encourager l'adoption de réformes pour améliorer le climat d'investissement dans la région MENA, à promouvoir l'entreprenariat et le développement des PME et à renforcer l'intégrité des affaires et la gouvernance d'entreprise, a-t-il rappelé, soulignant que le Maroc s'est engagé activement dans la mise en oeuvre de ce programme, que ce soit au niveau national ou régional. Au niveau régional, le Royaume a honoré son implication agissante dans ce programme à travers la participation et l'organisation des réunions des groupes de travail y afférents et l'organisation de plusieurs rencontres nationales et régionales liées à l'Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l'investissement dans sa globalité, a expliqué M. El Azami El Idrissi. Au niveau national, le Maroc a élaboré une stratégie nationale d'amélioration du climat des affaires et a adhéré à plusieurs instruments juridiques de l'OCDE dont la Déclaration sur l'investissement international et les entreprises multinationales, a-t-il précisé, rappelant que le Royaume participe activement aux différents organes de l'Organisation et est membre du comité directeur du Centre de développement. Fort de ces avancées et de la qualité du partenariat développé avec l'OCDE, le Maroc se dirige aujourd'hui vers l'ouverture d'une nouvelle phase de ce partenariat après avoir été sélectionné parmi quatre pays émergents pour bénéficier d'un nouveau programme de coopération dit «Programme pays», a-t-il dit, ajoutant que ce programme permettra d'élargir, d'accélérer et de pérenniser le dialogue et le partenariat développé ces dernières années avec l'OCDE. Ce programme permettra aussi d'appuyer l'élaboration et la mise en oeuvre réussies des réformes nécessaires et de rapprocher le Maroc des bonnes pratiques et standards promus par l'OCDE en faveur d'une croissance et d'une compétitivité économique plus forte, d'une inclusion sociale plus large et d'une meilleure gouvernance, a relevé M. El Azami El Idrissi. Tenu sous le thème «un agenda régional pour une croissance inclusive, l'emploi et la confiance», la réunion du comité de pilotage de l'Initiative OCDE-MENA pour la gouvernance et l'investissement à l'appui du développement examinera les moyens visant à favoriser une croissance inclusive, à soutenir la création d'emplois et à restaurer la confiance en donnant un nouvel élan au dialogue et à l'intégration régional. L'Initiative réunit les représentants des 18 gouvernements de la région MENA, des 34 pays membres de l'OCDE et des pays et organisations partenaires à travers le monde afin d'échanger les bonnes pratiques dans un large éventail de domaines d'actions. Outre M. El Azami El Idrissi, la délégation marocaine à cette réunion est composée du ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'Administration, Mohamed Moubdi, du Directeur général de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI), Hamid Ben Elafdil, du secrétaire général de l'institution du Médiateur, Mohamed Lididi et des représentants du département du chef du gouvernement et du ministère délégué chargé des Affaires économiques et générales.