Le 27 janvier l'Europe et avec elle l'ensemble des hommes de progrès ont célébré le 70e anniversaire de l'arrivée de l'Armée Rouge à Auschwitz en Pologne et la libération des survivants de l'horreur nazie qui s'y trouvaient. A côté de l'émotion qui m'a étreigné au même titre que les milliers sinon les millions de téléspectateurs d'Europe et du monde, j'ai quand même été étonné par le fait que les émissions de télévision n'aient parlé que de «Shoah» et de victimes juives. La «libération» d'Auschwitz puis celle des autres camps de détention, de torture et de mort nazis ont permis à ceux qui y sont restés en vie jusqu'au jour de l'arrivée des troupes alliés, de retrouver l'espoir et la vie, qu'ils aient été juifs, tziganes ou militants et résistants antifascistes, communistes et non communistes ! Alors même si la grande majorité des victimes étaient juifs, pourquoi cette «polarisation» sur les seuls détenus juifs ? Les Tziganes n'ont-ils pas payé un prix aussi fort, sinon plus si l'on tient de leur population initiale ? Soyons clairs ! Tout être humain digne de porter ce qualificatif ne peut ressentir que nausée et ne peut que condamner avec la plus grande vigueur le crime nazi commis contre les juifs et contre tous ceux qui ont eu à supporter la sauvagerie du totalitarisme hitlérien.