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Développer le don et la greffe au Maghreb
6e colloque France Maghreb sur la transplantation
Publié dans Albayane le 22 - 12 - 2014

Depuis plus de 10 ans, l'Etablissement français des greffes, puis l'Agence de la biomédecine ont établi des liens et mis en place des programmes de coopération avec les pays du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie) souhaitant développer le prélèvement et la greffe. Le colloque France-Maghreb est un espace où sont débattus les aspects organisationnels et les politiques de santé publique dans le domaine de la transplantation.
La 6e édition aura lieu au Maroc à Fès les 09 et 10 janvier 2015. Le thème retenu par les organisateurs est : «Des outils pour développer le don et la greffe au Maghreb»
Dans le cadre de la coopération et du partenariat établis entre la France et les Pays du Maghreb, il a été décidé de mettre en place un colloque tournant tous les deux ans entre ces pays sur le développement de la greffe et de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique. Depuis, il y a eu lieu l'organisation de 5 éditions :
1er Colloque FM : 2003 Marseille - Quelle politique de coopération en matière de greffe dans les pays du Maghreb ?
2e Colloque FM : 2005 – Rabat – Quelles stratégies nationales pour la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique ?
3e colloque FM : 2007 – Tunis – Le don d'organes (travail en commissions en amont du colloque)
4e colloque FM : 2010 – Alger – Développement et pérennisation des programmes
. 5e colloque FM : 2012 - Nice - La greffe au Maghreb : Quelles perspectives ?
Harmonisation des pratiques de prélèvement et de greffe
Beaucoup de chemin a été parcouru par les différents pays qui ont établi le partenariat dont la France, le Maroc, la Tunisie et l'Algérie, dans le domaine du don et de la greffe d'organe et de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique. La 6e édition France Maghreb sur la transplantation, qui se tiendra du 9 au 10 janvier 2015 à Fès (Maroc), se fixe entre autres objectifs d'harmoniser les pratiques de prélèvement et de greffe comme le stipule la coopération de partenariat entre la France et les pays du Maghreb.
Cet importante rencontre scientifique verra la participation d'imminentes personnalités du monde médicales, des spécialistes de la greffe d'organes, des professeurs des facultés de médecine et de pharmacie, des néphrologues, venus des pays frères et amis (France, Tunisie, Algérie, Mauritanie...) est caractérisée par la mise en commun des expériences à travers des ateliers de travail sur des sujets pratiques qui concernent les trois pays.
Prendront part à cet événement scientifique les sociétés savantes concernées par la transplantation d'organe
Promouvoir le don d'organes
Ledit colloque aura lieu à la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès durant les 09 et 10 janvier 2015. Il sera organier sous le slogan : « Des outils pour développer le don et la greffe au Maghreb »
Les thèmes qui seront débattus au cours des ateliers de travail sont :
1. La promotion du don d'organes auprès du grand public,
2. Les normes d'une unité de greffe rénale,
3. La mise en place d'une coordination hospitalière du prélèvement,
4. La mise en place d'un registre national de suivi des greffés et des donneurs vivants.
Maroc : Des progrès constants, mais il reste beaucoup à faire
La première transplantation par un donneur vivant a été effectuée au CHU de Casablanca par une équipe 100 % marocaine en 1998, le nombre des greffes réalisés au niveau des quatre CHU depuis cette date est minime 327. Le CHU Ibn Rochd totalise à lui seul 198 greffes rénales
S'agissant de la greffe par donneur en mort céphalique, celle-ci n'a débuté qu'en 2010, date à laquelle des transplantations rénales par donneurs décédés ont pu être effectuées par les différents CHU du royaume, et dont le nombre est de 36 au total. C'est un grand progrès qui est réalisé, ce qui signifie que les citoyens commencent à s'investir et à adhérer plus nombreux au don d'organes. On peut en déduire que les différentes campagnes de sensibilisation et surtout l'information qui est véhiculée par les médias commencent à se frayer un chemin auprès de notre population.
Ceci dit, il faut appeler les choses par leur nom : le Maroc est confronté à une pénurie aigue de don d'organes, car le nombre de personnes en attente d'un greffon est très important. A-t-on une idée sur le nombre de patient qui décèdent faute de ne pas pouvoir être greffé par manque ?
Don d'organe = Don de vie
Nous ne le répéterons jamais assez, mais il faut dire et redire que le don d'organes est une nécessité pour que les personnes souffrant d'une insuffisance organique terminale puissent continuer à vivre ou améliorer de manière significative leur qualité de vie. Par exemple, pour les personnes qui sont condamnées à faire la dialyse toute leur vie, elles peuvent poursuivre leur vie normalement s'ils trouvent un donneur et font une greffe de rein. Idem pour la cornée, une greffe peut rendre la vue à une personne qui peut avoir perdu tout espoir. Le don d'organes ou de tissus est également un geste de solidarité humaine et sociale et de grande générosité. De nombreux patients attendent avec impatience ce précieux don qui peut leur permettre de changer leur vie ou peut-être même de la sauver.
Les Marocains de plus en plus sensibilisés
On comprend dès lors mieux toute la portée de cet acte noble, qui donne toute sa signification au don d'organes qui est un acte d'amour et d'humanisme que rien ne peut remplacer, les Marocains sont bien placés pour savoir ce que cela signifie, ils savent faire preuve d'une grande générosité et d'une grande solidarité, mais il n'empêche que des obstacles, des freins subsistent dès lors qu'il s'agit de donner une partie de soi. A l'évidence il y a un manque de sensibilisation de notre population , un manque d'informations concernant le don et la greffe d'organes.
En effet c'est là une réalité qui doit nous interpeller, qui doit nous pousser à réfléchir, à aborder la question du don d'organes autrement que ce qui est entrepris aujourd'hui.
L'Islam favorable au don d'organes
Le prélèvement d'organes, qui a pour finalité de sauver ou d'améliorer la qualité de vie, ne rencontre pas d'objection de principe dès lors qu'il s'agit de sauver une vie en péril.
Les «fatwas» religieuses, dans leur ensemble, sont aujourd'hui unanimes pour permettre le don et le prélèvement d'organes. Notre religion ne s'oppose guère au don d'organes. En effet, prélever un organe d'une personne morte pour sauver la vie d'une personne vivante est un acte permis par l'Islam. Néanmoins, il existe certaines conditions qu'il faut respecter. Faire don d'un organe doit absolument être un acte volontaire et non obligatoire et cet organe ne doit en aucun cas faire objet de vente. Pour lutter contre toutes formes de dérives, nous avons au Maroc des textes de loi clairs et précis concernant le don et le prélèvement d'organes,
Historique
Le colloque est né de plusieurs éléments tirés de l'expérience de coopération avec la Tunisie (débutée en 98) et le Maroc (débutée en 99). Le contrat fait était qu'il y avait peu d'échanges non pas sur le plan médical et scientifique, mais sur les difficultés rencontrées dans la mise en place d'un programme de transplantation sur les plans de la législation et/ou d'un cadre organisationnel.
L'idée était donc de créer un lieu d'échanges entre la Tunisie, le Maroc et l'Algérie et la France, espace qui pourrait être élargi à d'autres pays du Maghreb (Lybie, Mauritanie) et d'Afrique subsaharienne (dans l'espace francophone, mais aussi au-delà) ; de valoriser les actions de coopération Etablissement français des greffes (EfG) et les partenaires du Maroc, de Tunisie, d'Algérie ; de développer une réflexion de santé publique sur les politiques de prélèvement et greffe dans les pays en voie de développement (PVD).
Dans l'esprit de ses fondateurs, ce colloque n'est ni un congrès médical ni un congrès scientifique. Sa valeur ajoutée se situe au niveau des aspects organisationnels et des politiques de santé publique dans le domaine de la transplantation, et au niveau de la réflexion sur ce que peut être un programme de greffe dans des pays débutant cette activité, dans un contexte de ressources et d'accès aux soins limités.


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