Le 1er forum dédié à la petite et moyenne entreprise (PME) et ses partenaires s'est clôturé vendredi dernier sous de meilleurs auspices pour la PME marocaine.Après deux jours de débats axés sur les difficultés rencontrées par cette catégorie d'entreprises et ses perspectives d'avenir, les différents participants à ce 1er rendez-vous de la PME ainsi que les officiels se sont voulus tout de même optimistes quant au lendemain de la PME marocaine. Il n'y a pas à faire dans la demi-mesure; la PME concentre près de 50% d'emplois au Maroc, avec une contribution aux exportations de l'ordre de 30%. Des chiffres appelés à augmenter puisque d'ici l'horizon 2020, ce seront 1,3 millions de nouveaux actifs qui auront rejoint le monde du travail. Au cours de cette séance plénière de clôture, les intervenants sont revenus en quintessence sur les différentes thématiques qui ont cadré les conférences et ateliers de cette grand-messe. La PME marocaine est confrontée à plusieurs difficultés outre le financement, a relevé le représentant de la CGEM dans son allocution. Plusieurs programmes d'appui à la PME existent à l'instar de « Moussanada Siyaha » et « Renovotel 3 » dans le secteur touristique, mais des lacunes persistent dans leur mise en œuvre, a-t-il ajouté. A ce titre, il a noté que l'offre d'appui à la PME à l'échelle régionale reste limitée, plusieurs programmes d'appui se concentrant dans l'axe Casablanca-Rabat. Par ailleurs, plusieurs PME ne tirent pas profit des offres et programmes disponibles. Il faut favoriser à cet effet les partenariats grande entreprise (GE) et PME pour tirer les petites entreprises vers le haut, a-t-il suggéré. Pour Mamoun Houdoud, ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel, il est nécessaire qu'un dialogue constructif s'établisse entre la PME et ses différents partenaires que sont le gouvernement, l'entreprise et les banques. Un dialogue qui permettra de coordonner les actions visant à soutenir le développement de la PME marocaine et stimuler sa compétitivité. Dans son allocution finale, Mamoun Houdoud a souligné la place accordée à la PME dans le développement économique du Maroc. Il a rappelé que « le plan d'accélération industrielle est fondé sur la solide conviction que l'industrie n'est pas l'apanage des seuls grands groupes. Un tissu industriel fort, innovant et résilient doit être organisé en écosystèmes et constitué de tous les types d'entreprises, de l'autoentrepreneur à la grande entreprise en passant par la PME». Dans le cadre du plan d'accélération industrielle axé sur la restructuration du tissu industriel en écosystèmes, le Maroc possède plusieurs acquis sur le plan réglementaire, notamment la création du statut de l'autoentrepreneur qui sera disponible dans 2000 bureaux de Barid al Maghrib à partir de 2015, a-t-il relevé. Par ailleurs, il a annoncé qu'une refonte profonde de la charte de la TPME est en cours de finalisation pour favoriser le développement des TPME. Cette cérémonie de clôture a également été marquée par la conclusion d'une convention de partenariat entre Cosumar et Attijariwafa Bank pour le soutien à la TPME, avec des dispositifs d'accompagnements dans différents écosystèmes. Organisé par le centre régional d'investissement (CRI) du grand Casablanca, en partenariat avec Epitaphe, agence de communication, le forum de la PME qui s'est déroulé du 11 au 12 décembre à la foire internationale de Casablanca visait à engager les différents partenaires de la PME à promouvoir des programmes structurants au profit de celle-ci et favoriser son accès aux marchés nationaux et internationaux. Le forum a drainé plus de 5000 visiteurs, décideurs, dirigeants d'entreprise. Ila connu la participation de plus de 500 exposants : institutionnels, administrations publiques, associations économiques, PME du Maroc, d'Afrique, d'Europe, du Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique.