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Aspects d'une bollywoodophilie marocaine
Entre passion et engouement populaire pour le film hindi
Publié dans Albayane le 08 - 12 - 2014

Shah Rukh Khan (le «King of romance» charismatique), Amitabh Bachchan (le poète), Chami Kapoor, Raj Kapoor, Raj Kumar, Dilip Kumar Kajol, Aishwarya Rai, Hema malini, Acha Parekh, sans oublier les voix ensorcelantes des divas Lata Mangeshkar, de Asha Bhosle et du maitre Mohamed Rafi...sont de véritables idoles, des mythes éternellement vivants qui hantent les rêves et l'imaginaire marocains, depuis bien longtemps, tous âges confondus et toutes couches sociales confondues.
La bollywoodiphilie , cette passion - qui frise parfois le fanatisme- pour les icônes cinématographiques indiennes, ce coup de foudre toujours renouvelé pour les chansons indiennes ( ces refrains du Paradis) et cette dévotion vouée aux massalas dramaturgiques de l'Inde, aboutit parfois, chez certains marocains, à une vénération telle qu'on peut la rapprocher, toutes proportions gardées, du culte des saints et des marabouts, et même d'une métempsychose audiovisuelle sans comparable dans le monde. Les stars indiennes, la dramaturgie et les récits indiens, et surtout les chants et les chorégraphies ont façonné un imaginaire cinématographique marocain qui, pour une certaine génération, s'est progressivement substitué aux mythes et légendes locaux. A proprement parler, le cinéma indien a permis de créer un réel contre-pouvoir face à une occidentalisation et une laïcisation intensives de l'imaginaire et a tenté de compenser le déficit et l'anachronisme d'un imaginaire amazigho-arabe encore chevillé à une oralité stérile.
Le «rasa» du Nâtya-Shâstra indien fonctionne à merveilles en territoire marocain : l'identification, la catharsis, la saveur des massalas bollywoodiennes transportent les Marocains dans un nirvana sans pareil des contes et des films d'ailleurs. La magie des images indiennes poursuivent aujourd'hui leur effet sur le spectateur à travers les satellites, l'internet, et les festivals.
Il faut reconnaître que le rêve marocain de l'Inde ne date pas d'hier. Il remonte sans doute aux savoureux textes écrits par l'explorateur tangérois Ibn Battouta (1304-1377), il y a bien longtemps. Les manuels scolaires ont gardé des traces de ce périple initiatique qui relate les us et coutumes des peuples lointains avec qui on partage la même spiritualité mais pas les mêmes dogmes religieux. Plus proche de nous, le hasard de l'histoire a fait que la sortie sur les écrans marocains du film « Mangala, fille des Indes » a coïncidé avec l'avènement de l'indépendance du Maroc. Ras de marrée populaire pour un cinéma qui va dans le sens de l'histoire de la libération des « damnés de la terre » et dans celui de la construction d'une société libre et juste. Le troisième grand rendez-vous avec l'Inde se situe en 2001, lors de la visite de S.M. le Roi Mohamed VI à New Delhi. Visite couronnée par la rencontre entre sa majesté le roi et le légendaire Amitabh Bachchan.
Depuis, les années 1950, l'engouement des Marocains pour les films massala n'a cessé d'augmenter et de s'intensifier. Des films en noir et blanc aux films en « couleurs naturelles », du format en 4/3 au cinémascope, du sous-titrage en français et en arabe au doublage par Brahim Sayeh, de la pellicule au DVD en passant par la vidéo, la bollywoodophilie marocaine ne s'est jamais relâchée. Au contraire, aujourd'hui, on la voit conquérir de nouveaux territoires du Maroc profond : les foyers marocains, les rêves des adolescentes, une couche sociale plutôt occidentalisée, les cafés-vidéos, la jeunesse des milieux ruraux...
Toutefois, il faut reconnaitre que, dans le domaine du show business et du cinéma populaires, rien n'est pérenne. Aujourd'hui, l'imaginaire de Bollywood est fortement secoué, voire fissuré par une concurrence féroce et déloyale de la part des télénovelas turques, mexicaines, coréennes, par de nouvelles divinités de la mondialisation comme Messi, Ronaldo, et par les ressacs d'un repli identitaire inexorable.
Le film massala : la magie aux milles épices
Comment expliquer cette addiction, cet enthousiasme massif et inconditionnel des Marocains pour ce cinéma venu de lointaines contrées ? Comment comprendre cette proximité du lointain que plusieurs de nos cinéastes envient aux Indiens ?
Il semble qu'il existe trois types de réponses à ces deux questions.
Le premier concerne principalement les ingrédients qui composent le film masala, depuis plus d'un siècle. En effet, le film indien, qu'il soit de Bollywood ou d'ailleurs( Kollywood, Tollywood, Malluwood...) se distingue des films égyptiens ou hollywoodiens par un certain nombre de caractéristiques dont les plus saillantes semblent être les suivantes :
- le mélange des genres, des passions épiques et des récits archétypiques. Dans un même film-fleuve d'une durée qui avoisine 3h ou 4 heures, le spectateur a droit à une comédie musicale, à un drame romantique, à un film policier, à un film fantastique, à un peplum, à un western etc. Une osmose du tragique et du comique savamment dosée !...Le film masala se nourrit de la diversité des thèmes, de la multiplicité des émotions et de la pluralité des mythes. Il est l'héritier du théâtre indien classique et des subtilités de la « rasa » indienne. Les Marocains ne peuvent qu'être séduits par cette diversité puisque la culture marocaine est par essence une mosaïque plurielle, ouverte sur l'altérité et sur le renouvellement constant !
- La prédominance des thématiques et des valeurs culturelles de la souffrance, du sacrifice, de la famille, de la compassion, de l'empathie, de la ruralité, de la confiance face à la défiance, de la solidarité, de la fatalité, du refus de l'injustice, des valeurs de Prométhée et de Robin des bois (voler les riches pour donner aux pauvres), de la tolérance, de la pudeur, de l'espoir...font que ce cinéma réussit une véritable alchimie de la proximité du lointain. Le cinéma indien subsume toutes les religions, toutes les différences ! Le cinéma est le nouvel humanisme des désenchantés et des déshérités.
- Une dramaturgie narrative linéaire, accessible, limpide, facilement verbalisable où le Bien finit toujours par triompher du Mal, le déshérité par vaincre le riche véreux et où le happy end se concrétise par le mariage entre le prince et la bergère, ou le berger et la princesse. Les caractères sont fortement grossis, amplifiés, surjoués pour mieux marquer la différenciation, dans un élan manichéen fort évident, entre les archétypes des gentils et ceux des méchants. Le film masala se nourrit des clichés stables, facilement repérables comme les masques des tragédies grecques. Les codes et recettes dramaturgiques sont invariables et prévisibles. Chaque nouveau film est fidèle aux canons du « genre indien ». Les miraculeux rebondissements et l'insoutenable suspense viennent renforcer les épices des drames indiens. Le film massala s'adresse à une faune qui, tout en savourant des émotions fortes, ne souhaite pas faire d'effort pour saisir les rouages du récit et du sens.
- Le film indien fonctionne dans sa structure immanente comme un conte marocain. Les contes d'antan de nos grand-mères ou tantes, le soir, bien au chaud. Les contes des places publiques, dans des halqas magiques. Le film indien a remplacé nos grands-mères qui, au lieu d'émerveiller les jeunes esprits par des voyages imaginaires, préfèrent aujourd'hui s'émerveiller devant les chaines de télévision du monde.
- La beauté des héros et des héroïnes, des paysages, des couleurs chatoyantes, de la musique, des voix, des nobles sentiments sont la condition sine qua none des films de Bollywood. L'équation platonicienne du Beau= Vrai= Bon se vérifie amplement ici. Mais, ce luxe, calme et volupté est mis en valeur par la « laideur » des figurants, des confidents et des méchants.
- Les ressorts du spectaculaire et du sensationnel populaires ne peuvent qu'encourager la participation active des spectateurs dans les salles obscures. Du coup, le spectateur devient un véritable specta(c)teur qui agit, réagit, vocifère, applaudit, pleure, rit, se traumatise, se purifie par des images de l'Olympe indienne. En fin de compte, le spectacle bollywoodien ne peut être que collectif et interactif à la manière de nos halqas et de nos moussems.
- Le cinéma indien est soumis aux valeurs de la continuité, de la fidélité, de la cohérence patriarcales, contrairement au cinéma occidental qui prône les valeurs de la rupture et de la discontinuité œdipienne. Le cinéma indien est foncièrement un cinéma du Père qui doit sacrifier le fils et non le contraire. Du coup, il est profondément proche de nous !
Le deuxième type de réponse est lié à un déficit dans l'imaginaire et la culture marocains. L'occidentalisation intensive des films égyptiens des années 50-60, l'incapacité des élites marocaines à traduire les mythes et légendes amazighes et arabes en langage audiovisuel populaire, le choc culturel des débuts de l'indépendance, la défiance des intellectuels à l'égard des cultures orales locales ont fortement contribué à la valorisation de la mythologie cinématographique indienne auprès des Marocains. L'imaginaire n'aime pas le vide. Hollywood et Bollywood ne font qu'occuper les interstices ou les béances des cultures du Sud.
Le troisième type de réponse vient des facteurs historiques et sociaux. Le cinéma indien a toujours joui d'une proximité culturelle et affective avec une société tribale, rurale, analphabète qui, après le choc du colonialisme, doit se confronter à celui de la modernité, doit faire face aux échecs multiples de toutes les tentatives d'union (Union des pays du Maghreb, union panarabe, union panafricaine...), et doit digérer les échecs politiques et militaires face à Israël. La fronde face à l'Occident injuste qui promeut « al hogra », le refus d'un Moyen-orient faible, le rapport conflictuel avec une identité fossilisée ont contribué à pousser une couche sociale de la population marocaine à chercher refuge dans les temples de l'imaginaire cinématographique indienne.
Il ne faut surtout pas oublier que la sortie du grand film « Mangala, fille des indes » a coïncidé avec la déclaration de l'Indépendance du Maroc. Film qui rend hommage à la lutte pour la liberté des peuples et des imaginaires locaux.
Aujourd'hui, pour une génération de Marocains, le cinéma indien est devenu la référence et la jauge qui permettent d'apprécier et de juger les productions filmiques occidentales, arabes, africaines ou marocaines.
Mais, apparemment, la transmission n'a pas été assurée de manière complète car, de nos jours, le pôle d'attraction se situe plutôt en Turquie, au Brésil et au Mexique.
Culte des saints/ culte des stars
La nouvelle cité marocaine a remplacé les vieux contes, légendes et récits de saints de la tradition orale et rurale par les nouvelles idoles de la mondialisation. Hollywood et Bollywood se partagent un imaginaire marocain qui n'arrive pas encore à définir ses repères identitaires.
Au culte des saints et des marabouts s'est substitué celui des stars fraichement sorties de Bollywood. En fait, les Marocains n'ont fait qu'opérer un transfert de culte, croyant rompre avec une tradition désuète et défaitiste. Sidi Shah Rukh Khan et Lalla Kajol ont le charisme, la beauté, la bonté, et la vérité des saints et des saintes d'antan, et des légendaires Antar et Abla ou Isli et Tisslit.
Les « harragas de l'imaginaire » entretiennent avec les films indiens une véritable relation fétichiste. Ce fétichisme voué aux films masalas se manifeste de quatre manières : le fétichisme de la voix et de la musique (l'achat des CD-audio, des cassettes, et des DVD permettant de poursuivre chez soi l'imaginaire filmique ; la récitation par cœur des chants de Lata Manguestar ou de Mohamed Rafi, l'enregistrement de la musique de films indiens dans les sonneries de portable), le fétichisme de l'icône ( le tapissage des murs des maisons et des lieux de travail par les portraits et les affiches évoquant les idoles préférées ; l'adoption mimétique des comportements, de la coiffure et du mode de vie des personnages filmiques), le fétichisme de l'objet (les cérémonies de mariage marocain comportent une entrée de la mariée avec le sari indien, la collection de la pellicule et des affichettes des films), le fétichisme de la langue (à une certaine époque, baragouiner quelques mots en hindi procure respect et admiration : zendaki, mohabatein,atcha atcha, nahi nahi...). Le spectateur populaire ignore la distanciation brechtienne et croit à la consubstantialité de sa vie, de celle des personnages et de celle des comédiens indiens.
Le fétichisme poursuit et prolonge la catharsis purificatrice des films indiens ailleurs, dans la vie ordinaire, au foyer, sur le lieu du travail. Il constitue la revanche de l'imaginaire et de l'illusion des pauvres, une sorte d'antidote contre les échecs quotidiens, contre la morosité et contre la fatalité. Raconter, résumer, se remémorer les séquences et les détails, mimer les gestes et les voix du film sont autant de manières pour prolonger la magie de la réalité filmique indienne dans la réalité marocaine.
Le culte des stars de Bollywood peut parfois dégréner en violence. On raconte que dans une salle populaire, les spectateurs ont saccagé les sièges de la salle en raison de la défaite du héros indien, probablement Amitabh Bachchan, face un méchant occidental. Il a fallu l'intervention du gérant et du projectionniste pour calmer le public en furie en lui promettant que son héros préféré finira par triompher !
Le culte des saints de Bollywood est particulièrement présent chez les jeunes garçons, les artisans les chômeurs, les analphabètes, les gens humbles et les personnes apolitiques. Par contre, la bollywoodophobie est fortement perceptible chez les personnes de gauche qui se méfient de la teneur capitaliste du cinéma commercial et de l'absence de lutte de classes dans les films indiens et qui s'insurgent contre ce pouvoir soporifique de l'image et cet opium des peuples venu de l'Inde, et chez les salafistes qui voient d'un mauvais œil à la fois le culte des dieux et déesses hindouistes (Krishna, Shiva, Ganesh, Kali..) et le culte des stars. Une certaines élite intellectuelle marocaine, qui est en rupture avec la culture populaire et avec la culture de masse, désapprouve elle aussi l'engouement populaire pour le cinéma indien.
La projection d'un film indien dans une salle marocaine, surtout durant l'âge d'or des salles de cinéma, n'a d'équivalent que le moussem qui se tient autour du mausolée d'un saint marocain. La festivité se confond avec l'hystérie de la ferveur mystique. Et certaines salles de cinéma populaire sont devenues de nos jours des temples pour célébrer le culte de Shami Kapoor, de Dhramendra, d' Amitabh Bachchan, de Shah Rukh Khan ...
Dans le cinéma marocain, un film a tenté d'aborder le culte des stars indiennes chez les jeunes d'aujourd'hui. Il s'agit de « Agadir Bombay » de Myriam Bakir où une jeune adolescente rêveuse hantée par Shahrukh Khan et par Les DVD de comédies musicales indiennes va vivre des mésaventures avec une prostituée à Agadir. Un autre film, « Swingm » de Abdellah Ferkaous, s'est fortement inspiré des clichés du mélodrame indien. « Adios Carmen » de Mohamed Amin Benamraoui explore aussi cette veine de sanctification des films d'ailleurs par les cinéastes d'ici. Ce sont les rares cas où le film marocain rend explicitement hommage à la prestigieuse Bollywood.


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