Suite aux dégâts charriés par les pluies Après des jours de cauchemar pluvial, la ville de Tiznit sort de son calvaire. On ne s'étendra pas sur les moments cruciaux que la population de cette contrée quasi sinistrée a traversés, il y à peine quelques jours. Des efforts titanesques ont été déployés, nuit et jour, pour arracher toute une ville joaillère de l'enclavement mortuaire. En effet, deux jours ont suffi pour jeter la ville, située à une centaine de kilomètres de la capitale du Souss, dans la tourmente. La violence des intempéries était telle que la zone, blottie dans le couloir d'un oued, s'effilochait comme un fétu de paille, sous l'abattage du ruissellement monstrueux. Un cas de force majeure qui, par des crues impétueuses, meurtrit toute une agglomération en constant chantier multidimensionnel. Le dispositif d'urgence anticipé a donc permis de faire face au fléau, à travers la mobilisation d'une dizaine de groupes d'interventions, répartis sur tout le périmètre urbain et banlieusard. Les citoyens étaient munis des sacs servant d'endiguement face aux cours diluviens, alors que les centres d'accueil font office de refuges aux sans-abris. Surclassant toutes les prévisions possibles, les précipitations démesurées ont occasionné deux pertes humaines et causé des dommages cyclopéens. Déroutés et ankylosés, les foyers dont les toits prennent l'eau sont à la merci du marasme et de la détresse. Le coup était furtif et sans pitié. Sitôt, toute la communauté de Tiznit, fortement épaulée par une commune active à souhait, s'attelle, d'arrache-pied, à mettre la main à la pâte. La besogne n'était guère de tout repos, au regard de l'étau torrentiel qui se resserre sur tous les coins du chef-lieu endolori. Toutefois, l'implication de tous est exemplaire, à voir les coups de main s'activer à bâtons rompus, en dépit de la précarité des habitations en pisé et de la vétusté du tissu urbain. Dans les environs, la catastrophe s'acharne encore davantage, au vu des douars qui s'estompent aux premières gouttes, des sentiers qui s'enlisent de boues visqueuses, des gravats qui jonchent les passages marécageux... Dès lors également, les secours quadrillent les lieux, aidés des populations ragaillardies, d'autant qu'ils constatent, avec désarroi, leurs infrastructures se volatiliser en l'air, après tant de labeurs collectifs. Nonobstant, leurs malheurs sont, à coup sûr, de courte durée si l'on sait que la détermination des citoyens de ces patelins est sans égal. Depuis fort longtemps, la ville de Tiznit n'a vécu d'aussi terribles moments. Mais, c'est le cas de le dire, les siens ne sauront se dérober de leurs obligations, à l'image de la municipalité qui s'y prend avec civisme en vue de remédier, en compagnie de tous les partenaires, à tous les endommagements.