Pour l'Algérie il n'est pas question qu'une quelconque personnalité internationale ou organisation opérant dans le domaine des droits de l'homme vienne fouiner chez elle. Et pour cause, il y a de la matière à exploiter, quand on sait que ce pays, dont le stème militaro-politique est l'un des plus hermétiques e des plus sanguinaires du monde, est peu regardant sur les droits de l'homme. C'est en tout cas ce que vient d'affirmer la militante associative Nassera Dutour, porte-parole de l'association algérienne «SOS disparus». Cette dernière, qui se trouve actuellement à Genève pour assister à la session d'automne du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, a affirmé mercredi denier que cela fait trois ans que l'Algérie promet d'accueillir une mission des Nations Unies sur les droits de l'Homme, mais que cette fois-ci elle vient d'opposer officiellement son niet catégorique à la visite du rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'Homme. Plusieurs organisations des droits humains, dont Human Rights Watch et Amnesty international, ont regretté que l'Algérie soit «le seul pays de la région qui impose des restrictions... aux acteurs reconnus des droits de l'Homme».