Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Ce vieil adage s'applique pour le fichier de la gouvernance locale à Casablanca qui vient d'être fouillé par l'Inspection générale de l'administration territoriale (IGAT), quelque mois après le discours historique de SM le Roi devant les députés de la nation à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Et les résultats sont on ne peut plus surprenants. Tout un lourd «panier» d'irrégularités a été dévoilé uniquement à l'arrondissement d'Al Fida. Le président de cette instance élue devrait expliquer comment il a violé les lois en vigueur plus de soixante fois ! Du jamais vu. Au même arrondissement, deux autres élus sont également concernés par ce volumineux «panier». A l'Arrondissement de Maârif, six élus sont sur la sellette. Ils devraient également dire à l'IGAF pourquoi ils se refusaient à respecter les dispositions de la charte communale durant de longues années. A Sidi Moumen, on parle d'une anecdote qui restera dans les annales de la gestion de la chose locale. A Sidi Bernoussi et Mers Sultan, le «panier» semblerait également pesant. C'est le sujet qui anime les discussions en ce début du mois sacré à Casablanca. Et d'aucuns s'interrogent sur les suites qui seraient données à ces tableaux noirs d'irrégularités soulevées par les experts de l'Intérieur. La meilleure formule pour assainir le fichier électoral de la métropole passe par là. Le corps d'une gouvernance saine devrait rejeter le mal.