Les femmes soulaliyates ont appelé, mercredi à Rabat, à la révision de l'arsenal juridique organisant les terres collectives, notamment le Dahir datant du 27 avril 1919, et ce, en vue de garantir l'égalité homme/femme en matière de droits garantis aux personnes issues des communes collectives, et à les reconnaitre en tant qu'ayants droit sans discrimination aucune. Dans un mémorandum revendicatif, présenté lors d'une conférence de presse organisée par l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) sous le thème «Les femmes Soulaliyates: Constitution et vécus», elles ont souligné la nécessité de consacrer l'égalité des droits qu'il s'agisse d'accès à la propriété, à l'usufruit et à l'indemnisation, de même qu'elles ont appelé à bénéficier de toutes initiatives relatives à l'appropriation des terres collectives. Le mémorandum a également souligné l'impératif de modifier la dite loi en vue de consacrer l'égalité en matière d'exploitation des terres pastorales, de même qu'il appelle notamment à garantir l'accès des femmes soulaliyates aux comités d'administration et de gestion et à leur permettre de transmettre, à leurs enfants, leur statut de soulaliyates. Les femmes soulaliyates, qui ont plaidé en faveur de la mise en oeuvre, à court terme, de la circulaire ministérielle n 17 et de l'octroi des revenus attribuées aux membres des communes collectives, ont aussi appelé au gel de toutes les transactions relatives à la distribution, la cession et la locations des terres collectives, jusqu'à l'annonce des résultats du dialogue national sur les terres collectives lancé le 19 mars dernier par le ministère de l'Intérieur.