L'eau est de plus en plus rare. Cette denrée indispensable à la vie est beaucoup plus convoitée que rien au monde. C'est le cas de plusieurs patelins de la province de Tiznit. La commune rurale de Merleft, à une cinquantaine de kilomètres, vit le calvaire quotidien, depuis que les précipitations boudent ces régions arides. Dans les douars avoisinants, plus précisément à Ait Mouden, à une dizaine de kilomètres, la situation est chaotique. L'eau potable est un réel cauchemar pour des populations meurtries par le tarissement. Le martyr de ces citoyens alarmés devient, de plus en plus, préoccupant depuis que les pluies abandonnent les fosses d'eau et les nappes phréatiques. En effet, la pénurie qui s'abat sur les stocks hydriques fait paniquer les citoyens en mal d'eau potable. Pour protester contre cette calamité qui les foudroie à bout portant, ils organisent des marches vers le siège de la commune rurale et des autorités locales, dénonçant leurs conduites entachées d'exclusion et d'indifférence. Dans leurs slogans, ils ont endossé toute la responsabilité à ces instances qui n'ont pas daigné de connecter leurs douars secs de réseaux d'eau potable, ou encore les approvisionner de citernes d'eau, pouvant atténuer leurs malheurs, au moins durant ces moments critiques, afin de combler leur soif naturelle. Lors de ce mouvement d'indignation et de protestation, ils ont accompagné leurs bêtes, mulets et ânes, transportant des récipients vides, vers le centre de Merleft, commune et caïdat, pour dévoiler leurs souffrances. Il convient alors de venir au secours de ces populations au paroxysme de la privation et de la précarité. Pour ce faire, il va falloir répondre d'urgence à ce besoin névralgique, en attendant de tendre des réseaux d'alimentation en eau potable pour mettre un terme au calvaire des douars souffrants sous les effets de la sécheresse chronique.