Les dernières pluies salvatrices pour les cultures pluviales Les précipitations enregistrées ces derniers jours de manière généralisée sur les différentes régions du Maroc sont hautement bénéfiques pour la campagne agricole. Les cultures pluviales tirent énormément profit de ces pluies. Le constat fait état d'une baisse du niveau de stress des zones dites pluviales et d'une amélioration de la germination des cultures. Près de 80% des producteurs opérant dans les zones pluviales se réjouissent de la tombée de ces dernières pluies. Les précipitations ont sauvé la partie sud de Rabat (Chaouia, Doukala-Abda, El Haouz...) connue pour la prépondérance des cultures pluviales. Le mois de janvier aura été bénéfique et marque ainsi l'amélioration de la situation des différentes cultures d'automne. C'est un bon signe, précise Abbas Tanji, chercheur agronome qui explique que 90% des cultures pluviales du total des nos terres agricoles, soit un total de 8,7 millions d'hectares dont 1,2 million d'hectares relèvent de la zone irriguée. Ce raisonnement amène à dire et à confirmer qu'on ne peut rien produire s'il n'y a pas suffisamment de pluies dans les zones pluviales. Ce sont quelque 7,5 millions d'hectares et plus de 80% des producteurs qui sont concernés directement et automatiquement par le retard et le manque des précipitations. De l'avis de Tanji, il est encore prématuré de se prononcer sur les prévisions de l'actuelle campagne céréalière. Pour le moment, on peut juste constater la levée des cultures. On est encore au début de cycle, souligne-t-il. Si on sauve une partie des semences du mois de novembre et tenant compte du cycle raccourci de deux mois (retard de 2 mois) des pluies qui a un impact certain sur les rendements et la production, les pronostics les plus optimistes tablent sur une campagne céréalière faible à moyenne. En attendant le bon déroulement et la bonne continuation de la saison agricole, Tanji rappelle qu'après la pluie et avec le retour du soleil, il faut encourager le désherbage des champs et l'application de manière suffisante les engrais de couverture. C'est une opération urgent, dit-il, qui doit s'accompagner par un meilleur contrôle des prix de ces engrais, des subventions et des compagnes de sensibilisation à l'utilisation des pesticides et herbicide. A signaler que les dernières pluies sont bénéfiques pour le cheptel puisqu'elles ont favorisé la végétation des parcours et partant la bonne alimentation du bétail. Les disponibilités hydriques atteignent des niveaux qui sont jugés suffisants pour répondre aux besoins en irrigations.