Affaire du pétrolier de TanTan L'opération du déchargement du pétrolier échoué sur l'entrée du port de TanTan se poursuit, à brides abattues. Après plus d'une semaine d'alerte, en attendant que les conditions atmosphériques s'apaisent sur les côtes de la ville. Jeudi dernier, dans la soirée, les experts marocains et hollandais ont pu décharger 1500 tonnes environ de la contenance de du navire, estimé à 5000 tonnes. Le bateau Silver dont la coque est embourbée dans le sable, à proximité des rochers, subit actuellement une réelle agitation de toute part, afin d'éviter tout encognement générant une catastrophe écologique. Ce déchargement d'envergure s'effectue à l'aide de 62 camions-citernes dont la capacité s'élève à près de 25 tonnes chacun. Le fuel est donc transporté, à travers ces gigantesques engins, vers la station thermique de TanTan, par l'intermédiaire de canaux dont le volume atteint 12 centimètres, reliant le tanker, par le truchement de cordes métalliques, en vue d'assurer la fluidité de l'opération de transfert. Selon les responsables du département de tutelle et ceux de l'agence nationale du port de TanTan, «toutes les mesures sont prises pour contrecarrer d'éventuels dérapages. La situation maitrisée et sous contrôle». Il est vrai que les chances de pollution deviennent, fort heureusement, de plus en plus minimes, d'autant plus que l'énorme tanker a échoué aux abords de l'accès au port, ce qui facilité les déplacements sur et autour de l'engin. Selon un communiqué du ministère délégué auprès de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargé de l'environnement, «les démarches préventives ont été entreprises afin de pouvoir éradiquer les dangers environnementaux, en particulier à travers la mobilisation des moyens de lutte contre la pollution, caractérisés par la mise en place de plus de 1000 mètres de long de barrières flottantes. Il est à signaler que l'opération de déchargement s'est momentanément interrompue, en vue de mettre en fonction de nouveaux fils électriques et électrogènes, prévus pour la zone de pompage au cœur du bateau, dans le but également de préserver l'électrogène propre au pétrolier. Toutes ces mesures ambitionnent, en fait, de maintenir la cadence de sécurisation et d'accomplir l'opération de déchargement dans les conditions optimales. Dans ce sens, il convient de souligner que, depuis déjà plus de dix jours, cet incident a enclenche un véritable branle bas de combat de toutes les parties concernées, renforcées par l'intervention performante des experts des Pays-Bas, dans un esprit de synergie exemplaire.