Quand l'Algérie s'emmêle les boussoles et le bon sens …    Mohamed Ould Errachid succède à Enaam Mayara à la tête de la Chambre des Conseillers    SM le Roi présidera dimanche une veillée religieuse à l'occasion du 26è anniversaire de la disparition de Feu SM Hassan II    Maroc - Centrafrique: Les Lions dominent les Fauves !    Le temps qu'il fera ce dimanche 13 octobre 2024    Les températures attendues ce dimanche 13 octobre 2024    Hayar lance la prise en charge des traumatismes psychologiques chez les enfants    Rencontres de Cotonou : Le Maroc reconnu pour son rôle clé dans le développement du cinéma africain    El Jadida : Ouverture en fanfare de la 13ème édition des Journées Cinématographiques des Doukkala    Handball Africain : La Tunisie et des pays reconnaissant la «RASD» à Laayoune    Aéroport de Guelmim: Baisse de 9,65% du trafic aérien à fin août    Les touristes russes se tournent davantage vers l'Asie (Etude)    Exclusif : « À tous les amis du Maroc, saisissons l'appel du Roi Mohammed VI »    Severe thunderstorms and gusty winds to expected Saturday and Sunday in Morocco    Les accidents de la route, un fardeau économique de 19,5 MMDH    Diaspo #358 : Imane Fatih, defying stereotypes and sharing positivity online from Turkey    Discours de SM le Roi au Parlement : Une nouvelle ère s'ouvre dans la relation Maroc-France (Députée française)    Discours Royal au Parlement: le Maroc a réalisé les objectifs fixés dans le dossier du Sahara (experte égyptienne)    Énergie : le Maroc prévoit la production de 3.000 MW au gaz naturel d'ici 2030    Subventions suspendues : Les transporteurs routiers menacent de faire grève face à la flambée des carburants    Frontex: Le Maroc, 7e pays source de migration irrégulière vers l'UE    Tossa: Le discours royal sur le Sahara, un discours de triomphe    TikTok supprime des emplois, mise sur l'IA pour la modération de contenus    Arab World Reader: Deux Marocaines remportent respectivement les prix "Lecteur de l'année dans le monde arabe" et "Lecteur prometteur"    Mondial-2030 : des sociétés britanniques lorgnent les projets d'infrastructure au Maroc    Rabat-Salé-Kénitra : une convention de financement de 3 MMDH signée    Salon Auto Occasion : Autocaz dévoile des offres attractives sur ses véhicules d'occasion    Sahara marocain : Finie la gestion réactive, l'heure est au changement proactif    Eliminatoires CAN-2025 : face à la République centrafricaine, « ça sera une bonne opposition » (Regragui)    Idmaj : 30 femmes prêtes à transformer leur avenir à Khénifra    Lancement d'une formation qualifiante pour une nouvelle génération d'artisans    Maroc-Centrafrique: Jour de match: Composition probable? Horaire? Chaînes?    Championnat d'Afrique des Clubs Champions de handball. Laâyoune 24: Nouasser s'incline, un nul pour le Raja    Eliminatoires CAN 2025 : à quelle heure et sur quelles chaînes suivre le match Maroc-Centrafrique ?    La météo de ce samedi 12 octobre    ONU: La FAO appelle à concrétiser le "droit aux aliments" pour une alimentation saine et accessible    Le dirham s'apprécie de 0,45% face au dollar entre août et septembre (BAM)    Sahara: L'opposition dégage les enseignements du discours royal    ICESCO: 91 sites historiques et éléments culturels inscrits au patrimoine mondial islamique    Marrakech : le musée des Confluences Dar El Bacha accueille l'exposition « Lalla Essaydi : Le visible dévoilé »    Festival national du film de Tanger 2024 : La liste des films sélectionnés dévoilée    Fès: Les artisans se mobilisent pour la création d'une marque collective du caftan    Futsal : Le Maroc recule d'une place et occupe le 7e rang du classement FIFA    Walid Regragui : Maroc-Centrafrique, une opportunité de continuer à progresser en marge de la CAN    Des frappes israéliennes font 22 morts à Beyrouth    ATLAS ISTAR, le drone militaire 100% marocain, réussit son 1er vol avec succès [Vidéo]    Londres : Le Maroc se distingue à la foire africaine d'art contemporain « 1-54 »    USA: Plus de 3 millions de foyers sans électricité après le passage de l'ouragan Milton    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Un jury avec Martin Scorsese, c'est un moment unique»
Entretien avec la comédienne française Marion Cotillard
Publié dans Albayane le 08 - 12 - 2013

Entretien avec la comédienne française Marion Cotillard
Al Bayane : Que représente le film « public ennemies » pour vous ? Quelles sont vos impressions ce soir par rapport à sa projection au Djemââ El Fna ?
Marion Cotillard : «Public ennemies» compte beaucoup pour moi, car c'est le premier film que j'ai tourné avec un réalisateur américain. Ma rencontre avec Johnny Depp a été fabuleuse. C'est un très grand acteur, une très grande personne. Le rôle que j'ai joué dans ce film était complexe pour moi, car je devais avoir un accent parfait en anglais. Donc il y'avait un gros challenge, mais il m'a toujours soutenue.
La première fois que j'étais venue au Maroc, je n'aurais jamais pu imaginer que je serai revenue au Djema El Fna, partager un film avec le public marocain. C'est très émouvant pour moi d'être là ce soir. C'est une chose émouvante de partager le cinéma, surtout dans un pays où ce n'est pas vraiment dans la culture des gens de se rendre dans une salle de cinéma.
A-t-il été complexe pour vous de jouer un rôle dans une culture distincte de la vôtre ?
J'ai eu la chance jusqu'à présent de tourner dans différentes cultures. J'aime explorer d'autres cultures. Forcément, on rencontre des choses complexes, mais le tout dépend de la capacité à pouvoir se pencher dans une autre culture, dans une autre manière de penser, dans une autre manière de voir les choses. La complexité compte peu, ce qui reste et importe le plus c'est l'enrichissement.
Que représente pour vous le fait de faire partie des membres du jury de cette 13ème édition du FIFM, surtout aux côtés d'un vétéran du cinéma comme Martin Scorsese ?
J'étais déjà venu au jury des courts métrages en 2000. Je ne sais pas si mon retour dans le jury de cette 13ème édition du festival est une réponse à ce passage en 2000. En effet, pour un festival, parler du cinéma avec Martin Scorsese, on ne peut rêver mieux. Le jury qu'il a constitué est un véritable milieu de travail, constitué d'acteurs de renom. C'est un moment rare, un moment vraiment unique en son genre d'être avec lui dans ce jury.
Bio-express
Marion Cotillard est une comédienne française. Elle débute sa carrière dans des séries comme Highlander. En 1994, elle joue dans « l'histoire du garçon qui voulait qu'on l'embrasse » de Philippe Harel. En 2004, son rôle de Tina Lombardi dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet lui permet de décrocher le César de la meilleure actrice dans un second rôle. En 2007, elle tient le rôle d'Edith Piaf dans le film d'Olivier Dahan, La Vie en Rose (La Môme). Ce qui lui permet en 2008 d'obtenir, César, un Golden Globe, un BAFTA et un Oscar. Elle entame une carrière hollywoodienne en 2009 avec le film Public Enemies, de Michael Mann, où elle partage l'affiche avec Johnny Depp. En 2000, elle fait partie du jury des courts métrages au festival international du film de Marrakech.
****
Entretien avec Said Almazouari
Le cinéma marocain est très marqué par sa diversité
Al Bayane : Quelles sont vos impressions générales par rapport au festival ?
Saïd Almazouari : C'est la 6e année consécutive que je couvre le FIFM. Comme les années précédentes, c'est une merveilleuse occasion pour rencontrer des acteurs, des amis, journalistes et nouer de nouveaux liens avec les intervenants, les réalisateurs. C'est l'occasion également de regarder de bons films, car la sélection du festival privilégie des films que l'on ne rencontre pas souvent dans d'autres manifestations. Il y a également des sections parallèles très intéressantes, notamment les masterclass qui sont le cœur du festival de Marrakech et permettent chaque année aux cinéphiles de découvrir un nouvel acteur ou réalisateur de renom qui a marqué le paysage cinématographique mondial au cours des dernières années ou un tenant, un grand nom qui est déjà consacré comme référence cinématographique. La section hommage permet également de célébrer une cinématographie mondiale marquante et nous permet de redécouvrir des chefs d'œuvre.
Quel évènement vous a marqué le plus depuis le début du festival ?
C'est le masterclass de James Gray que j'ai beaucoup apprécié, dans la mesure où le réalisateur américain a été sincère. On pouvait se rendre compte dans son intervention qu'il avait le désir et la volonté de partager son expérience avec le public. C'est d'ailleurs pourquoi il a demandé que le temps soit prolongé à cet égard. Les idées qu'il a évoquées dans sa manière de faire du cinéma, sa vision du cinéma américain ont également marqué les esprits.
Plusieurs films ont été projetés. Lesquels ont particulièrement retenu votre attention ?
Concernant les films en compétition, trois d'entre eux m'ont marqué. Le film espagnol «The Wishful thinkers » projeté tout au début du festival m'a particulièrement interessé, car ce film est axé sur une réflexion sur le cinéma par le cinéma, et par ricochet, une réflexion sur la vie à travers un esthétisme basé sur le ludisme. Le 2e film «Médéas» basé sur l'économie de récit croisé avec un esthétisme très ascétique a donné un résultat très intéressant sur le plan de la gestion du temps, les cadrages de même que le film coréen « Han Gong-Ju » qui a rompu avec l'ordre chronologique de déroulement des évènements. Le film cubain «The Swimming pool» est très particulier dans sa gestion de l'espace. Le réalisateur a traité la piscine comme un huis-clos à ciel ouvert. Cette gestion de l'espace a eu une incidence sur la gestion du temps qui est devenu fluide et ne tenait qu' en 24 heures. Le film sortait du cadre conventionnel et a suscité des réactions positives du public. Ce qui est un point positif dans la mesure où le cinéma n'est pas fait pour laisser indifférent le public.
Dans le cadre de l'hommage au cinéma scandinave, deux films ont retenu mon attention, notamment de Rooyal Anderson qui est un véritable chef-d'œuvre. Par ailleurs, j'ai eu tout le plaisir à revoir la « passion de Jeanne d'arc ». C'était un véritable retour aux sources.
Un mot sur le cinéma marocain ?
Le cinéma marocain d'après moi commence déjà à se tracer une voie claire, irréversible qui consiste à maintenir le cap sur la production des films. C'est un aspect très important de nos jours pour les cinématographies mondiales, mais pour lequel les cinématographies africaines et arabes ont sombré. Il faut faire émerger maintenant des courants, des critiques qui peuvent donner au cinéma marocain une présence plus marquée au niveau des cinématographies mondiales. Le cinéma marocain est très marqué par sa diversité, son esthétique, ses thématiques très révélatrices sur le plan social, son cinéma d'auteur qui est présent à ce festival et qui est très apprécié au Maroc et même à l'étranger avec des réalisateurs, à l'instar de Hicham Ayouch dont les films ont été projetés au cours de ce festival, Mohammed Moustakir, et d'autres ténors du cinéma qui continuent par leurs efforts à nourrir les écrans marocains par leurs films.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.