Adieu «Souk Alak» de Sidi Bernoussi Dans le cadre de la lutte contre l'anarchie dans la zone de Sidi El Bernoussi, une commission composée des autorités locales, des forces auxiliaires, de la police administrative, des agents de la préfecture, a procédé à la démolition de 80 baraques situées dans l'ancien souk du même quartier, dit «Souk Alak». Des bulldozers ont été utilisés en vue de démolir toutes ces baraques qui occupaient le domaine public depuis plus... de 40 ans. Une dizaine de camions ont été également déployés sur place pour assainir cet endroit par ailleurs très connu pour être un lieu où prolifère la criminalité. Apres plusieurs réclamations de citoyens de ce quartier, ces derniers ne s'attendaient pas à une telle réactivité. En moins de cinq heures, et sous le regard hagard des commerçants locaux, les charrettes et autres étalages illégaux ont été complètement rasés. «Ce marché est notre seule et unique source de revenus. Après cette démolition, et contrairement à ce qu'on pense, le nombre des agressions et mendiants va augmenter», indique l'un des commerçants «illégaux» de cet désormais ancien Souk. Furieux de cette démolition, plusieurs d'entre eux ont décidé d'organiser, dans les prochains jours, un sit-in devant la préfecture de l'arrondissement de Sidi Bernoussi. Ces commerçants ont été pourtant avisés depuis belle lurette des intentions des autorités de démolir ce souk illégal, mais se sont toujours refusé à obtempérer aux injonctions de vider les lieux avant qu'il ne soit trop tard. Pour les autorités, la décision était déjà prise pour assainir le domaine public de la ville et son environnement. Cette action entre en effet dans le cadre de la lutte contre le phénomène des marchands ambulants qui porte un sérieux coup à l'économie formelle du pays, mais aussi contre la saleté et l'insécurité que ce genre d'activité draine... Cependant, une telle campagne contre le secteur informel ne sera efficace que si elle cible l'ensemble du territoire de la métropole économique et qu'en contrepartie, des mesures soient prises en faveur de ces marchands ambulants, pour lesquels des marchés organisés doivent être bâtis afin de leur permettre de s'adonner légalement à leur gagne-pain quotidien.