Que veulent-ils bien encore les syndicats de l'enseignement à semer l'arrêt de travail dans les établissements scolaires ?Quatre et, plus tard, cinq instances syndicales ont débrayé les deux derniers jours dans la région Souss massa Drâa. Un peu plus d'une centaine de manifestants a observé un sit-in, lundi dans la matinée, devant le siège de l'académie régionale de l'éducation et de la formation et, peu après, une marche collective à la wilaya d'Agadir où se tenait la rencontre du ministre du tourisme avec les professionnels du secteur. Selon les taux de participation à cet appel de la grève, environ 46%, lundi et un peu plus le lendemain mardi, car le syndicat des islamistes s'y joignait. D'après les slogans répétés et les banderoles brandis, les manifestants en veulent beaucoup au directeur de l'académie à qui ils exhortent vivement son départ. Ils estiment que la gestion des ressources humaines et des affaires financières, la gouvernance et le traitement des mouvements des enseignants font défaut dans un système caractérisé par une approche unilatérale. Cependant, la réaction du patron académique ne se fait pas attendre. Dans un communiqué exhaustif, il fait état, chiffres et preuves à l'appui, des multiples actions concrétisées, jusqu'à présent, dans les différents axes d'intervention. Il ne fait donc pas de doute que ces éclaircissements destinés à l'opinion publique régionale et nationale ne souffrent d'aucune contestation, sauf les renégats qui se remettent à attiser les tensions gratuites. En effet, l'approche lucide et transparente avec laquelle sont traités les dossiers en question infirme les amalgames et les affabulations. Dans une course effrénée des syndicats pour un leadership mesquin, l'instance des islamistes appelle à un second débrayage, le 6 et 7 mars prochain, avec un sit-in devant l'académie régionale. Une riposte que d'aucuns jugent de bizarroïde si l'on sait que la plupart des gestionnaires de cette instance académique sont composés des adhérents au parti de ce syndicat islamiste. La grève est donc enveloppée de connotation « politique », loin d'émaner de paramètres purement revendicatifs. L'action syndicale tombe encore en panne. Et il est déplorable de constater que les calculs réducteurs l'emportent sur la raison et le bon sens. Et les enfants dans tout cela ? Les apprenants n'ont pas leur propre « syndicat » malheureusement, pour contrecarrer toutes ces dérives. Ces élèves qui, pour la plupart crédules et victimes de bras de fer syndical vil, «savourent» ces moments de repos, « gracieusement » offerts par des écervelés. Que cesse alors cette imposture politicienne ! Dans un autre registre, on ne peut saluer le retour à la « normale » des directeurs et directrices de l'enseignement primaire, après plus de cinq mois de boycott du courrier et des activités diverses. En effet, après la réunion fructueuse tenue dernièrement au siège du ministère entre le bureau national de l'association de l'administration pédagogique et le ministre de l'éducation nationale, les requêtes arborées, il y a longtemps, sont, pour la majorité, exaucées, pour la grande satisfaction des directeurs qui, enfin, verront leur statut spécifique créé et mis en application, ainsi que d'autres mesures visant la reconnaissance du rôle de cette catégorie incontournable.