Provocations algériennes à l'encontre du Maroc La riposte aura été finalement des plus cinglantes envers l'attitude inamicale de l'Algérie vis-à-vis du Maroc. En passant par pertes et profit son impair ayant porté atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc et à la sensibilité nationale de ses citoyens, celle-ci ne manquera d'en tirer les leçons qui s'imposent. En effet les, dégâts pour sa diplomatie sont finalement incommensurables, tant les réactions au Maroc et à l'international ont été fortes et sans équivoque. Au Maroc, à l'unanimité des acteurs officiels (gouvernements et partis politiques) et de la société civile s'est ajoutée la réaction spontanée de la rue qui n'a pas hésité à crier son «basta» dans toutes les grandes villes du Maroc où existent ou non des représentations diplomatiques et consulaires algériennes. En deux jours, vendredi et samedi, plusieurs sit-in ont été organisés devant l'ambassade d'Algérie à Rabat et son consulat à Casablanca. Les villes de Meknès, d'Oujda et autres n'étaient pas en reste, puisque la population est sortie en grand nombre dans la rue pour condamner l'hostilité de l'Algérie à l'encontre du Maroc et de sa souveraineté en général et les dernières provocations d'Abuja en particulier. A Oujda, et sous la houlette de la section locale du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), initiatrice de la manifestation de samedi dernier, les protestataires ont brandi des banderoles récusant «toute tentative de porter atteinte aux valeurs sacrées du Maroc et protestant contre le message adressé par le président algérien Abdelaziz Bouteflika à une réunion à Abuja». Plus explicite encore est la manifestation de Marocains originaires des provinces du sud, organisée également samedi soir devant l'ambassade de l'Algérie à Rabat, et au cours de laquelle les Sahraouis marocains ont ouvertement exprimé leur rejet absolu des actes provocateurs de l'Algérie envers leur pays et leur attachement au respect de l'intégrité territoriale du Maroc. Sur le plan international, plusieurs journaux, comme le Britannique The Economist, ont expliqué l'impair algérien par les difficultés politiques et socio-économiques que traverse présentement l'Algérie. Pour sa part le journal malien, «22 septembre» croit savoir que c'est la question malienne qui est à l'origine du dernier dérapage algérien. Ajoutant que s'il s'agit de mettre le Mali devant le choix entre l'Algérie et le Maroc, son option pour le Maroc ne fera pas l'ombre d'un doute. Et ce, explique le journal bamakois, parce qu'«Alger est toujours dans un double jeu extraordinaire. Tantôt, elle tire les ficelles de la rébellion, tantôt, elle fait semblant d'aider le Mali, à travers des actions d'éclat. Ça suffit!».