La question de notre intégrité territoriale devra connaitre une nouvelle étape, à l'issue de la visite dans la région de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, en prévision de la présentation devant le Conseil de sécurité de l'ONU d'un rapport liminaire sur la question et du discours prononcé par SM le Roi à l'ouverture de la nouvelle session parlementaire et dont une importante partie a été consacrée à la question. Une telle évolution requiert davantage de vigilance et de mobilisation nationales pour la défense des droits nationaux légitimes de notre pays et de notre peuple. A l'occasion du passage du diplomate américain au Sahara marocain, des «associations séparatistes», comme les nomme la presse, ont monté le même scénario consistant en la distribution de tracts propagandistes du front séparatiste dans telle ou telle autre ville et accompagnée de provocations violentes à l'égard des forces de l'ordre, dans l'objectif ultime d'arguer devant l'émissaire onusien de prétendues violations des droits de l'homme de la part des autorités marocaines. La répétition de ces mises en scène à l'occasion de chaque visite illustre à elle seule la situation d'immobilisme chez les ennemis de l'intégrité territoriale et leur désarroi au niveau des positions, idées et mentalités. Certains médias sont allés jusqu'à affirmer que Ross lui-même s'est aperçu qu'il n'y a rien de nouveau dans ce scénario à répétition. Il a constaté de même l'incapacité de l'autre partie de progresser d'un seul pas en avant ou d'ouvrir des perspectives pour un règlement de la question. Ce qui retient aussi l'attention, c'est que les éléments séparatistes disposent de moyens suffisants pour la préparation et la distribution de tracts et qu'ils bénéficient d'une large couverture médiatique de leurs activités, grâce au soutien algérien et espagnol. Ce qui constitue aussi un autre indicateur d'une grande importance qui renseigne sur les dangers et les défis qu'il faut affronter tel que souligné dans le discours royal. Ross, qui avait déjà souligné l'importance d'améliorer les relations maroco-algériennes et la nécessité de renforcer la confiance entre les parties prenantes à ce conflit artificiel, serait donc en mesure de saisir aujourd'hui où se trouve le véritable problème. Au cours de son séjour dans les provinces du Sud, il a pu s'entretenir avec qui il veut et circuler comme il veut. C'est lui qui avait identifié ses interlocuteurs, et c'est lui qui les avait convoqués. Il a écouté aussi bien les défenseurs de l'intégrité territoriale du Royaume que les opposants à cette unité et ce sans problèmes et sans aucune entrave. A Tindouf, il n'a pu rencontrer par contre que le groupe d'Abdelaziz et ses adeptes et n'a eu droit à aucune autre idée divergente. Finalement, ce n'est pas uniquement Ross mais toute la communauté internationale qui sait à présent que c'est le Maroc qui présente une proposition d'autonomie et qui continue d'avancer des projets et idées nouveaux pour parvenir à une solution politique consensuelle répondant au vœu de la communauté internationale. L'autre partie est restée figée dans sa position qui n'a pas bougé d'un seul iota depuis des décennies. Elle tourne dans un cercle vicieux stérile, refusant même tout recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. La question de notre intégrité territoriale fait face aujourd'hui à de grands défis sur le plan international et en particulier à la lumière des changements politiques et stratégiques dans la région et dans le monde. Ce qui nécessite davantage de coopération avec les Nations unies et l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU et davantage de mobilisation nationale, le renforcement du front intérieur, la consolidation de la diplomatie officielle et la mise en œuvre de toutes les autres initiatives (parlement, partis politiques, syndicats, presse) et ce sans repli et sans attentisme.