Le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socalisme (PPS), M. Mohamed Nabil Benabdallah, a appelé à davantage de vigilance concernant la question de l'intégrité territoriale du Royaume et à la poursuite de la mobilisation sur les fronts médiatique, diplomatique et intérieur pour la défense de cette cause. "Il va nous falloir demeurer vigilants et unis en ce qui est de la défense de l'intégrité territoriale du Royaume" en s'appuyant sur les acquis accumulés grâce à la proposition d'autonomie qui a réussi à s'imposer au plan international, a dit le dirigeant politique qui était l'invité de l'émission "Hiwar" diffusée, mardi soir, sur la chaîne "Al Oula". Evoquant le mouvement revendicatif que connaît la banlieue de la ville de Laâyoune, M. Benabdallah que les requêtes des protestataires sont à caractère strictement social, se rapportant au logement et à l'emploi, loin de toute connotation séparatiste, insistant sur "la dextérité, la sagesse, le discernement et l'audace" dans le traitement des problèmes socio-économiques dans les provinces du sud. L'Algérie "assume la responsabilité de la situation dans les camps de Tindouf" et les chefs du polisario "ne font qu'exécuter ses ordres", a, par ailleurs, souligné le secrétaire général du PPS, en réponse à une question sur l'initiative prise par des ONGs marocaines qui ont opté pour l'envoi d'une lettre au président algérien au sujet de l'autorisation de visiter les camps, au lieu de s'adresser à la direction du front séparatiste. Au plan intérieur, M. Benabdallah a critiqué "l'acharnement et l'amplification" qui caractérisent les rapports des organisations internationales de défense des droits humains, à l'image du dernier rapport de HRW sur les arrestations effectuées au Maroc dans le cadre de la loi antiterroriste. Il a suggéré de ne tenir compte que des aspects objectifs de ces rapports, tout en épinglant la politique de "deux poids, deux mesures" qui préside au travail de ces organisations, comme en témoigne leur "mutisme quasi-total" sur ce qui se passe à Tindouf. D'autre part, M. Benabdallah a relevé que le paysage politique national pâtit de certaines apparences négatives, dont la parfaite illustration n'est autre que le phénomène de la transhumance des parlementaires qui cèdent sous le poids "des pressions et des tentations". Le Maroc "a grandement besoin de redorer le blason du travail politique" à travers l'émergence de compétences partisanes capables de donner un sens à cette action en luttant contre l'utilisation de l'argent lors des élections et la transformation des consultations populaires en une "Bourse des voix". Le PPS est soucieux de mettre en place "la plus large alliance possible en vue de concrétiser le projet moderniste démocratique auquel nous aspirons", a-t-il lancé, mettant l'accent sur la nécessité pour la Gauche de reprendre les rênes sur la voie de la naissance "d'un véritable mouvement de gauche doté d'une grande capacité de mobilisation".