Prix du pain Le gouvernement et les représentants de la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie du Maroc se mettent à table pour étudier les différentes pistes pour activer la mise en œuvre du contrat-programme signé en 2011 avec le gouvernement Abbas El Fassi. Les dispositions du dit contrat stipulent la modernisation du secteur, l'amélioration de sa compétitivité, la libéralisation des prix et la liberté de la concurrence. La stabilité des prix de vente du pain figure parmi les objectifs majeurs du contrat. En attendant la mise en place de la commission conjointe (Etat-fédération) qui devrait établir un plan d'action pour rendre opérationnel le contrat-programme, le bras de fer opposant le gouvernement et la fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie du Maroc continue. Ces derniers, ont en effet menacé de revoir à la hausse les prix de pain si l'Etat ne fait rien pour activer la mise en œuvre du contrat-programme. Si le ministère des Affaires économiques et générales rejette toute option de hausse des prix du pain et confirme le maintien des tarifs actuels, des réunions se succèdent du côté de la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie pour arrêter la démarche à suivre si le gouvernement ne prend pas en compte les doléances de la profession. En effet, le contrat-programme signé en octobre 2011 entre le gouvernement d'Abbas El Fassi et la Fédération vise le développement et la modernisation du secteur et le maintien des prix du pain à leurs niveaux actuels jusqu' à 2015. Les grandes lignes du contrat-programme portent sur le soutien du secteur à travers la modernisation des circuits du commerce intérieur, la réduction des coûts de production et des coûts de l'énergie et la protection sociale du personnel. D'autres avantages figurent également dans le contrat-programme. Il s'agit de l'amélioration de la compétitivité du secteur à travers la formation, la diversification des produits et la libéralisation des prix. Il faut peut-être signaler aussi que le gouvernement Abbas El Fassi et les boulangers et pâtissiers se sont mis d'accord, au moment de la signature de l'accord en 2011, de ne procéder à aucune augmentation des prix du pain pendant une durée de quatre ans (fin 2015). D'ici ce terme, la subvention du pain reste très coûteuse pour l'Etat. En 2012, cette subvention a totalisé les 800 millions de dirhams contre 500 millions de dirhams cette année. Autant dire que le pain revient trop cher pour l'Etat.