Le président tunisien, Moncef Marzouki, a exprimé son souhait que l'année 2012 soit l'année du Maghreb Arabe et l'occasion de redynamiser l'Union maghrébine après des années de blocage. Il a estimé, dans une interview à la MAP, mardi à Tunis à l'occasion de sa visite au Maroc, que le printemps arabe a donné un nouveau souffle à l'Union du Maghreb Arabe (UMA), exprimant son souhait que l'année en cours soit l'année de l'Union maghrébine. M. Marzouki a souligné que la réactivation du projet maghrébin sera au menu de ses entretiens avec SM le Roi Mohammed VI, relevant que sa visite au Royaume revêt une importance particulière pour la Tunisie qui Âœuvre pour que cette année soit l'année du renforcement des relations avec les pays frères, à savoir l'Algérie, le Maroc, la Libye et la Mauritanie dans l'objectif de relancer l'UMA. Il a exprimé son souhait que la Tunisie accueille un sommet maghrébin dans les plus brefs délais et qui sera préparé lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères maghrébins pour garantir plein succès à ce sommet. A cet égard, il a souhaité que les ressortissants maghrébins “puissent bénéficier des libertés de circulation, de l'installation, du travail, des investissements et de la propriété et de la participation aux élections municipales là où ils se trouvent”, affirmant que son pays veut aller dans ce sens dans le cadre d'une décision collective. D'autre part, il a mis en avant l'importance de la coordination et de la coopération sécuritaire entre les pays maghrébins et ceux du Sahel et du Sahara pour faire face aux dangers qui menacent la région. Et d'ajouter que la région du Grand Sahara est devenue “un pont et non un obstacle” et un lieu “de tractations internationales et régionales” parce qu'elle recèle des richesses, comme le pétrole et l'uranium, poussant certaines parties à vouloir les exploiter et rendre la zone un lieu de non droit. “Cette situation peut servir de prétexte à certaines forces étrangères pour contrôler la région et nous devons, en tant que pays maghrébins, surveiller nos frontières avec cette zone à travers la coordination entre nos pays respectifs pour faire de cette zone une région de paix et de prospérité”, a-t-il ajouté. Il a, en outre, considéré que la coordination maghrébine à ce sujet est d'une importance stratégique et vitale pour l'UMA. Le président tunisien a souligné, à ce sujet, que son pays souhaite que les pays maghrébins adoptent une politique sécuritaire, étrangère et de défense commune, mettant en avant la nécessité de sécuriser les frontières du Maghreb Arabe avec le sud du Sahara en coopération avec les pays et les peuples de cette région.