Yassine Ghanmouni, président de la CGEM région Souss Massa Drâa Fraichement élu à la tête de la CGEM région Souss Massa Drâa, Yassine Ghanmouni, président de cette instance patronale, s'est donné à cœur ouvert à l'exercice des questions-réponses, lors d'une récente rencontre médiatique tenue par l'hebdomadaire régional à vocation nationale «La dépêche du sud», dans une résidence hôtelière d'Agadir. Cette activité à laquelle ont pris part un groupe de journalistes et des opérateurs économique de la région s'est focalisée sur la situation économique de la région Souss Massa Drâa : bilan et perspectives. De prime abord, Saoudi El Amalki, correspondant du journal Al Bayane, modérateur de cette entrevue, accompagné de Yassine Saber, représentant du journal Les Echos, a mis l'accent sur le cadre et l'objectif de cette initiative, permettant le partage et le débat autour des volets essentiels de l'économie régionale et ses retombées sur l'état social de la région. L'invité du jour s'est déclaré sceptique quant à la situation économique, au regard de la politique adoptée et marquée par la mauvaise gestion en général et particulièrement au niveau de la région Souss Massa Drâa. En plus de la prolifération de la corruption qui ne cesse de ronger la société, a-t-il souligné, les développements politiques actuels qui sévissent dans le pays, en particulier le retrait de cinq ministres istiqlaliens du gouvernement, ne sont pas de nature à donner du tonus à cette tournure qui tend à répandre la récession affectant le système économique dans le pays. Par ailleurs, l'intervenant a soulevé la concurrence cruciale imposée par les produits turcs, spécialement sur l'économie nationale, louant la bonne planification et la gestion rigoureuse de ce pays, comparativement au nôtre qui, quoiqu'il ait pu mettre en œuvre nombre de projets et de plans d'action, ne parvient pas à les traduire en réalité tangible. D'autre part, le patron des patrons de la région a récusé la décision gouvernementale anticonstitutionnelle, selon laquelle il a été recruté directement plus de 4000 chômeurs, sans passer par un concours d'accès à la fonction publique, afin de résorber la colère de la rue qui pullule de chômeurs, suite aux choix entrepris par les gouvernements précédents. Dans le même ordre d'idées, il déplore la lenteur de la réalisation de la station balnéaire de Taghazout qui devait embaucher plus de 4500 personnes dans cette destination l'érigeant en pôle d'attraction de premier ordre. Ce site attractif, qui a beaucoup tardé à voir le jour, se transformera-t-il en espace pour villas et résidences particulières, alors qu'il a été initialement destiné aux investisseurs hôteliers. Les contraintes et les entraves ont été également l'objet de l'intervention du président régional de la Confédération générale des entreprises au Maroc, en raison de la complexité des dispositions procédurières, de la profusion de la corruption, l'indifférence envers les investisseurs et le traitement irrationnel des dossiers, en dépit de leur importance et de leur acuité. Pour illustrer cette avance, le conférencier n'a pas manqué d'évoquer la situation alarmante qu'endure presque une centaine d'entrepreneurs de bâtiment avec l'académie régionale de l'éducation et de la formation Souss Massa Drâa qui, jusqu'à présent, n'a pas réglé son dû sur les réalisations accomplies, il a plus de deux ans. Cette gestion financière qui laisse à désirer tend, à coup sûr, à occasionner des faillites des entreprises en question et la misère des ouvriers. «Comment pourrait-on conclure un marché de construction avec des entrepreneurs pour réaliser un certain nombre d'établissements scolaires, sans que les engagements ne soient honorés et sans que les responsables de cette institutions éducative régionale ne daigne à recevoir les plaignants. Face à cette situation critique, le responsable régional devrait présenter sa démission, par respect de ces victimes qui ont déjà donné les clefs des constructions achevées aux responsables académiques. D'autre part, l'orateur a convié les opérateurs de la région à adhérer pleinement à la prise des décisions capitales de la région qui regorge d'un potentiel économique et naturel d'envergure, de par sa diversité et sa qualité, bien qu'il varie d'une préfecture à l'autre en termes d'importance. Cette importante communication a été suivie d'un débat fructueux de la part de l'assistance.