Le coût du projet est estimé à 5 milliards d'euros Un rapport sur le projet de liaison fixe Afrique-Europe via le détroit de Gibraltar, destiné à mettre en place un tunnel à double voie entre le Maroc et l'Espagne, vient d'être présenté à l'occasion de la session de fond du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) à Genève. Long de 38 kilomètres, le tunnel ferroviaire, qui va relier le Maroc à l'Espagne, pourrait voir le jour en 2025. Les travaux menés par les deux sociétés publiques (SNED-Maroc) et (SECEG-Espagne) ont conclu à la faisabilité d'un tunnel d'une quarantaine de kilomètres reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger (310 km au nord de Rabat), dont 28 km sous la mer à une profondeur de 300 m. Long de 38 kilomètres, le tunnel ferroviaire, qui va relier le Maroc à l'Espagne, pourrait voir le jour en 2025. La campagne de forage offshore pour l'étude géologique du sous-sol marin au niveau du tracé initial de la liaison fixe Afrique-Europe par un tunnel ferroviaire s'est déroulée conformément au programme établi par la Société d'études du détroit de Gibraltar (SNED-Maroc) et la Société d'études de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEG-Espagne). Les travaux menés par ces deux sociétés publiques ont conclu à la faisabilité d'un tunnel d'une quarantaine de kilomètres reliant Tarifa en Espagne à la région de Malabata près de Tanger (310 km au nord de Rabat), dont 28 km sous la mer à une profondeur de 300 m. Les projections de ce projet titanesque prévoient une construction du tunnel ferroviaire en trois phases. Il s'agit en premier lieu du creusement du tronçon sous-marin du tunnel de service comme galerie de reconnaissance et la construction et la mise en service de la première galerie ferroviaire. La troisième phase, prévue à long terme, correspond à la construction de la seconde galerie ferroviaire en fonction de l'évolution du trafic du premier tunnel. Les deux galeries ferroviaires à voie unique seront conçues dans une forme circulaire avec un diamètre de 7,5m. Centrée entre les deux galeries principales, la galerie de service de sécurité pressurisée est d'une circonférence de 4,8 m. Cette dernière communique entre les deux galeries principales tous les 340 m. La capacité de trafic annuel du tunnel monotube est de 1,6 million de voitures, 500.000 poids lourds, 5 millions de passagers automobilistes et 11 millions de passagers ferroviaires. En phase finale, la capacité du tunnel serait de 50 millions de passagers et 6 millions de véhicules. Pour les Nations unies, le projet s'imposera comme "un lien fort, continu et pérenne des systèmes de transport à l'échelle transcontinentale et du bassin méditerranéen. Une plateforme logistique de premier ordre L'établissement d'une liaison fixe entre les continents européen et africain ne manquera pas de valoriser les potentiels de développement, en se positionnant comme une plateforme logistique de premier ordre au plan mondial", selon ce document transmis par le secrétaire général de l'ONU à l'ECOSOC, qui se tient régulièrement informé sur les études y afférentes. "A l'échelle transcontinentale et du bassin méditerranéen, le projet sera un lien fort, continu et pérenne des systèmes de transport. Il constituera un hub intercontinental", grâce à sa position de porte d'entrée de la Méditerranée", souligne le rapport de l'ONU. A l'échelle des pays riverains, le Maroc et l'Espagne, la liaison fixe est un atout dans le programme de développement de leurs réseaux de transport ferroviaires à grande vitesse et autoroutiers. La continuité de ces réseaux permettrait d'augmenter et de diversifier l'offre de services, d'assurer leur régularité et de réduire le temps de traversée, conclut le document de l'Organisation des Nations Unies. Elément d'intégration entre l'Europe et l'Afrique Le rapport traite des activités réalisées pendant la période 2006-2013 concernant la liaison fixe et du programme proposé pour la période 2013-2015. Le projet, dont le coût de mise en œuvre est estimé à plus de 5 milliards d'euros, est conçu comme un catalyseur pour le cycle d'émergence de l'économie marocaine et pour une plus grande intégration entre l'Europe et l'Afrique.