Le chantier de la bonne gouvernance économique et de la mise à niveau de l'environnement du monde des affaires au Maroc peine à trouver sa vitesse de croisière. Le bilan du 1er semestre 2013 du Comité national de l'environnement des affaires présenté mercredi à Rabat reste trop modeste. Le gouvernement semble encore à la recherche de nouvelles mesures plus commodes et plus adaptées à l'objectif d'assouplissement des procédures administratives, financières et fiscales longtemps convoité. Les réformes engagées par le Maroc pour la mise à niveau de son économie ont-elles réussies à entrainer les améliorations nécessaires. Pas vraiment. Le gouvernement est en encore à la recherche des nouvelles pistes pour rendre attractif l'environnement des affaires. Quatre axes d'intervention prioritaires viennent d'être identifiés. Il s'agit selon Najib Boulif, ministre des affaires générales et de la gouvernance, de la simplification des procédures administratives, qui se place en tête de liste des doléances des citoyens et entrepreneurs. L'amélioration du cadre réglementaire des affaires, un accès flexible au foncier et aux sources de financement figure aussi parmi les préoccupations majeures des marocains. Le débat animé conjointement par le chef du département des affaires générales et Abdelaamine El Guerouj, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, lors de la conférence de presse consacré à la présentation du bilan du premier semestre 2013 du comité national de l'environnement des affaires (CNEA), a fait état de 32 mesures pratiques qui seront à même de favoriser la réalisation des quatre axes prioritaires. Au titre de ce premier bilan semestriel, Boulif a fait le point sur les dispositions réglementaires qui ont été adoptées dans ce sens. C'est le cas de l'adoption par le Conseil du Gouvernement d'un décret visant en partie la simplification et l'harmonisation de la procédure d'obtention du permis de construire. Ce même décret soutient la généralisation des guichets uniques dans toutes les communes peuplées de plus de 500 000 habitants. Une nouvelle loi sur les sociétés anonymes et un projet de décret sur les marchés publics ont également été adoptés durant le mois de mai dernier. Concernant les efforts de simplification des procédures administratives, El Guerouj à fait savoir que 100 procédures sont visées dont 70 concernent les citoyens et le reste touchent les entrepreneurs. Ces procédures sont scindées en quatre sous groupes liés à la création d'entreprise, au raccordement à l'électricité, au paiement des impôts et au transfert de propriété. Au total la mise en place de ces procédures vise un triple objectif à savoir la baisse des délais, du coût et du nombre des documents. Hormis les procédures déjà en vigueur (43), le reste est prévu avant de la fin de l'année en cours. Aussi, la mise en place de l'ensemble de ces procédures requiert l'implication de tous et le renforcement de la coordination entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile. -/-/- Le Comité national de l'environnement des affaires, une instance public-privé présidée par le chef du gouvernement, a été créé en 2009 pour servir de plateforme de coordination et de suivi des réformes transversales liées à l'environnement des affaires. Les actions entreprises par le CNEA ont permis au Maroc d'améliorer sa position dans le classement "Doing business" de la Banque mondiale. Le Royaume a ainsi occupé en 2013 la 97ème place sur 185 pays classés, et gagné notamment 38 places dans l'indicateur "création d'entreprise" par rapport à 2012.