L ́Association Bassamat Chaouia Ouardigha des Arts Plastiques organise la dixième édition de son festival international du 27 au 30 juin 2013, avec le soutien de plusieurs partenaires privés et publics. Cette nouvelle édition honorée par le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI se veut une nouvelle plate forme pour activer davantage la promotion des arts plastiques qui contribuent au développement humain durable contre la précarité et la frustration. Elle sera marquée par des hommages rendus à quelques acteurs culturels et artistiques d'ici et d'ailleurs, tout en animant un programme riche en activités périphériques (les ateliers d'initiation, les expositions et les conférences ...). Entretien avec Rabia Chahd, présidente et fondatrice de ce festival et présidente de l'Association Bassamat Chaouia Ouardigha des Arts Plastiques. Quels sont les grands axes artistiques et culturels de cette nouvelle édition? Rabia Chahd : le programme de cette nouvelle édition comporte plusieurs actes artistiques et culturels : Cérémonie d'ouverture animée par plusieurs artistes de renom ( Hadj Youness, Fatimazahra Lahlou , Mourad El Asmar, Hatim Iddar et Saida Charaf ), hommages à des acteurs culturels et artistiques d'ici et d'ailleurs, table ronde sur la verrerie assurée par l'artiste français Michel Barbault, table ronde sur le Thème : « la femme et les arts plastiques» encadrée par Ben Yessef, Abdelhakim Kerman et Hassan Ighlan , ateliers artistiques au centre de l'Association en partenariat avec des artisans et des artistes, soirée mystique avec la troupe Hachimiya et Attaifa Issaoua de Settat, table ronde sur la fabrication du papier encadrée par l'artiste Marie Jeanne Lorenté, , colloque sur les arts plastiques et le cinéma avec la participation de Mohammed Chouika, Dr.Habib Naciri, Haissen Brahim, projection du film documentaire « Naji Ali chez Handala » du réalisateur palestinien Faiq Jerada, exposition collective des arts plastiques avec la participation des artistes d'ici et d'ailleurs, rencontre avec Manuela de Meester sur l'art et la thérapeute, rencontre avec les artistes honorés autour du thème : « traces et empruntes » avec la participation de Abdeabi Dachine, Chafik Zougari, Benyounes Amirouch et Haissen Brahim, soirée de clôture animée par Saida Charaf, Tachinouit, Mourad Assmar et Fatimzahra Lahlou. Par ailleurs, cette nouvelle édition mise sur la sensibilisation esthétique et la formation continue d'une cible montante à travers des ateliers d'arts au Centre de l'Association (atelier de caricature de Lahcen Bakhti, atelier de peinture de Said Raji et Ahmed Amine, atelier de fabrication de papier de Marie Jeanne Lorenté, atelier de vitrail de Michel Barbault, Jacenthé Lagueux et Badia Chahd, atelier de gravure et sculpture de Chafik Zouguari et Tibari Kantour, atelier de sérigraphie de Brahim Hanine, atelier de paravents de Jaky Belhaj, Saloua Jana et Fatima Hajjaji). Vos attentes par rapport à cette nouvelle édition ? Notre festival de proximité s'inscrit dans le cadre de l'Initiative Nationale du Développement Humain initié par Sa Majesté le Roi Mohamed VI. C'est une contribution à la mise à niveau de nos infrastructures socioculturelles et à l'intégration de nos futures générations dans la vie active. Nous sommes convaincus que les arts plastiques représentent des leviers importants dans les processus de développement social, autant par les capacités d'épanouissement personnel et collectif, que par les enjeux de reconnaissances citoyenne et identitaire qu'ils recouvrent. Notre action culturelle est associée à cette action socio-éducative, pour contribuer à l'enrichissement de notre capital symbolique, mais également pour œuvrer à la socialisation, la restauration du lien social, l'émergence de nouveaux espaces publics, la revalorisation symbolique de quartiers et territoires. Quels sont les enjeux qualitatifs de votre festival ? Notre festival implique de penser toujours davantage les espaces de rencontre entre les œuvres et le public, les conditions d'appropriation de l'action culturelle, les manières de faire l'art et la culture. De la même façon, il pose inéluctablement la question des pratiques culturelles habitantes, et de la manière dont les habitants vivent et appréhendent la culture. Nous visons à apporter des éclairages sur les ressorts à partir desquels se définissent les pratiques culturelles relatives aux arts plastiques. Combinant propos de chercheurs et d'acteurs de terrain, notre festival va aborder avec ses invités plusieurs questionnements : place des pratiques amateurs, rapport entre pratiques et sociabilités, entre pratiques et territorialités, perceptions et représentations de la « culture plastique », ou encore lien entre pratiques culturelles et pratiques créatives. Cette nouvelle édition prend le parti, non pas de retranscrire l'ensemble des interventions des rencontres, mais plutôt de se centrer sur deux entrées avec, comme fil conducteur la notion de territoire : la relation entre habitants et culture esthétique, au regard de la lecture par ces habitants et les acteurs locaux (politiques, culturels, sociaux), la dimension culturelle des arts plastiques...