Les sorties médiatiques des représentants du gouvernement foisonnent à l'approche de chaque mois du ramadan. Pour cause, l'exécutif se veut rassurant quant au bon approvisionnement du marché en produits alimentaires de base. La qualité aussi ne devrait pas faire défaut. Le dispositif de contrôle sera, comme à l'accoutumé, ponctuellement renforcé durant cette période. Le gouvernement met les bouchées doubles pour contrecarrer toute forme de spéculation durant le mois sacré de ramadan. Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance vient de le confirmer lors d'une réponse à une question orale à la première chambre. Le marché des produits de base ne connaitra aucun problème ni aucune augmentation de prix durant le ramadan. Selon lui, l'offre des produits alimentaires sur le marché est largement suffisante pour couvrir les besoins. Elle est deux fois supérieure à la demande en ce qui concerne le sucre, l'huile, le beurre et le gaz butane, et quatre fois supérieure à la demande en termes de tomates en conserve. Côté féculents, le marché couvre en moyenne 100% des besoins des marocains au cours du mois sacré. Boulif a rappelé à cette occasion les mesures prises dernièrement en concertation avec le ministère de l'Intérieur et les services centraux et régionaux pour assurer un meilleur contrôle des prix et de la qualité des produits de grande consommation. Les bonnes intentions du gouvernement pour combattre tout manquement aux règles d'hygiène, de conditionnement, de qualité ou encore de surenchère sur les prix de vente sont clairement annoncées. Reste à savoir si les équipes «périodiques» mises en place pour mener à bien cette mission seront suffisantes pour couvrir tous les points de vente et toutes les régions du Maroc. Mission difficile voire même impossible face à des réseaux de spéculation plus puissant et à un trafic de contrebande qui envahi le marché durant le mois sacré. Aussi si les prix des produits de base ne subiront aucun changement, ceux des produits alimentaires notamment les fruits et légumes n'échapperont à la hausse. D'ailleurs, le prix de la tomate a plus que doublé ces derniers jours (7 dirhams/kilo) et risque d'augmenter davantage durant le ramadan. Idem pour d'autres produits fortement consommés comme les oranges, le poisson, les dattes, les œufs.... Pour lesquels le contrôle s'avère en pratique incommode.