(Ph. Akil Macao) Fin du championnat national en D1 Le Raja de Casablanca, champion du Maroc, et l'AS FAR, vice-champion, ont joué leurs derniers matches de la saison pratiquement sans public. Ils ont été choisis pour ouvrir le bal de la dernière journée du championnat national de football en Division 1, mercredi en milieu de semaine, alors que la clôture de la saison est prévue pour dimanche prochain avec deux matches décisifs concernant le bas du classement. Le barrage entre le KAC et le CODM qui va désigner l'équipe pouvant accompagner en division inférieure le RBM, premier club sérieusement menacé par la relégation et qui évoluera face au WAF qui a sauvé le maintien in-extrémis. Si ces deux rencontres attirent l'attention et promettent d'être suivies par les nombreux supporters des deux équipes menacées de relégation, celles concernant le champion et son dauphin ont été disputées devant des gradins pratiquement vides. On dirait que les deux matches se jouaient à huis clos bien que quelques inconditionnels aient jugé utile de faire le déplacement, les Rajaouis à Rabat et les autres du WAC qui ont finalement retrouvé les gradins mais n'ont pas vu le match. Les Rouge ont préféré tourner le dos en signe de protestation civilisée contre les dirigeants du club et surtout le président Abdalilah Akram dont ils réclament son départ. Mais tout cela n'a pas gâché l'aspect compétitif des deux matches qui ont connu un niveau technique bon dans l'ensemble. Les deux meilleures équipes du Maroc ont achevé la compétition en apothéose. Le Raja a confirmé le 11e sacre de son histoire par une victoire dans le fief du FUS (0-2) devant une équipe rbatie vice-championne de la saison écoulée et qui a essayé d'aller jusqu'au bout, cette année, en terminant à la 6e place, au moment où elle garde ses chances de se qualifier en phase des groupes de la Coupe africaine de la CAF. Le FUS, vainqueur du match «aller» (0-1) devra confirmer dans son derby continental face à l'AS FAR qui a été privée de jouer le Mondial des clubs mais assurée de disputer la Champion's League en compagnie du Raja, souhaite également avoir une place dans la phase des groupes de la Coupe de la CAF. A la recherche de leur orgueil, les militaires ont donc fini par remporter une victoire d'honneur à Casablanca (0-1) devant une équipe wydadie blessée dans son amour propre et qui risque de rater sa troisième place qualificative pour la compétition continentale de la CAF. Cependant, ce qui est inacceptable, inadmissible voire honteux, c'est que les deux rencontres du champion et son dauphin se déroulent sans public, surtout à Rabat où quatre équipes ont été fêtées dans une discrétion inattendue. En plus du Raja et des FAR, un hommage a été rendu aux deux équipes ayant retrouvé leur place en Division 1, le KACM et l'ASS dans une cérémonie sans âme ni charme. Et c'est le Raja qui a manifesté son mécontentement d'une manière claire et nette au moment où il devait fêter son titre dans une ambiance festive. Les joueurs des Verts ont préféré célébrer leur titre loin du podium en signe de protestation contre plusieurs anomalies telles les médailles qui leur ont réservées au nombre de 25 alors que l'effectif rajaoui dépassait le chiffre de 30. Mais ce qui a vraiment irrité les Rajaouis c'est l'éclipse des responsables du Bureau fédéral de la FRMF dont le président Ali Fassi Fihri, souvent absent. Portant un maillot sur lequel est écrit le Raja Mondialiste, tous les membres de la délégation des Verts (joueurs, staffs technico-administratif et médical) ont refusé de monter sur le podium à l'exception de l'entraîneur M'hamed Fakhir et le capitaine Amine Rbati, qui ont fait l'essentiel pour une fête discrète, gâchée et loin d'être à la hauteur d'un champion mondialiste qui retrouvera le Mondial des clubs pour la seconde fois dans son histoire après la première et la dernière participation d'une équipe marocaine en 2000 au Brésil. Et dire qu'on a aujourd'hui un championnat professionnel, une Botola pro dirigée par des responsables loin d'être pros...