Casablanca crée son carrefour des arts plastiques L'association «Bassamat», en collaboration avec ses partenaires, donne une nouvelle vie à l'un des plus beaux espaces symboliques à Casablanca (ex. Cathédrale du Sacré-Cœur) avec des tendances et des styles créatifs. Il s'agit d'un carrefour de production artistique qui insiste avant tout sur le concept de lieu. Il implique également une géographie idéale de dialogue et d'échange et montre que la culture visuelle réunit les êtres humains et les artistes de tous les styles sous le même toit, celui de la cathédrale. Dans sa première édition, le carrefour national des arts plastiques propose une vision multiple de différentes expériences artistiques autour de la création. Il s'agit d'une manifestation créative, productive qui se démarque par la participation de plusieurs artistes talentueux. Tous les peintres exposants se déchargent de leur émotion en créant. Ils ont pu créer un langage visuel qui pousse à une réflexion profonde qui touche l'esprit aussi bien que les sens. Dans ce cadre, Al Bayane a rencontré Ahmed Bouidi, artiste peintre et président de l'association Bassamat des beaux Arts. Dans cet entretien, il rapproche nos lecteurs de cette manifestation artistique et culturelle. Les propos. Al Bayane : Pouvez-vous approchez un peu plus nos lecteurs de cette notion d'art plastique ? Ahmed Bouidi : L'art plastique est le terme utilisé pour le regroupement de toutes les activités artistiques qui produisent des œuvres à plat ou en volume, telles que le dessin, la peinture, la photo, la gravure ou encore la sculpture, la décoration, l'architecture.... L'art plastique est un art tout simplement. Nos émotions, nos sentiments, nos idées, nos opinions, nos rêves ne demandent qu'à être exprimés. L'art sert à cela. Pourquoi ce thème que vous avez choisi pour travailler vos tableaux exposés? J'ai choisi de travailler sur le thème de la communication, la différence des opinions qui crée un conflit entre les gens. Dans notre société, rarement on accepte l'avis d'autrui sans désaccord. J'ai essayé d'exprimer ça dans mes tableaux en espérant qu'on arrivera un jour à mieux communiquer. Généralement pour faire un tableau ça vous prend combien de temps ? Un tableau peut prendre une semaine tout comme ça peu prendre un mois ou même des années. La production de l'art n'a pas de temps précis. Ça dépend de l'inspiration. Tant que le tableau est toujours en atelier, il est susceptible de connaitre plusieurs modifications. C'est seulement une fois sorti de l'atelier que l'on peut dire qu'il est devenu un tableau bon à exposer. Pour ce qui est de vos tableaux expressifs, présentés aujourd'hui au public, combien de temps ont-ils mis pour être finalisés? Ça m'a pris pratiquement trois mois pour les finir. Après plein de modifications et de retouches, ça fait toujours plaisir de les voir exposé au public. Dans quelles conditions avez-vous travaillé vos tableaux exposés? Je n'étais pas totalement libre pour travailler uniquement sur mes tableaux, mais de par ma fonction de président de l'Association Bassamat des beaux Arts j'avais évidement d'autres occupations. Mais l'art ça reste primordial pour moi. C'est ce que j'ai toujours su faire le mieux. Un dernier mot ? Je profite de cette occasion que vous me donnez pour remercier tout le comité d'organisation de cet événement: Karim Tabit, Hassan Bahmane, Rakia Bayla, Smail Tirski, Karim El Afia, Abdelmallek Batoumi, Abdessalam Kabbaj, Hassan Chebbough, Abdellah Jhabli, Said Messek, Youssef Berdi, El Hassania Zouaghi, Rachid Zizi.