et des préoccupations du PPS Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture et membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a été l'invité d'un débat organisé par l'Association Racines à la Fabrique Culturelle des abattoirs de Casablanca mercredi dernier. Organisé dans le cadre de la troisième saison de ses débats mensuels sur la culture, «Les Mercredi de Racines», cet échange, modéré par Aadel Essaadani, scénographe et président de l'association Racines, s'est focalisé sur «la Culture dans les programmes électoraux des partis politiques». La culture est une action de la société et la liberté, un droit universel a souligné le ministre Sbihi. Pourtant, le Maroc reste un cas à part, car les créateurs artistiques au Maroc n'ont jamais été considérés comme des personnes exerçant un métier en soi, a-t-il dit. Et d'ajouter que le Maroc a un emplacement géographique qui fait de lui un pays multiculturel, vue la diversité de sa population arabe, musulmane, juive, africaine, andalouse et berbère. C'est un mélange de culture africaine et d'influence européenne. Pourtant, le domaine de la création artistique demeure le plus pauvre, a-t-il fait remarquer. Au cours de cette conférence, les intervenants ont mis l'accent sur différents genres d'art (Dessin, peinture, musique, littérature, poésie, cinéma). De même, ils ont remis en question le budget alloué aux villes pour la culture et son incapacité à satisfaire tous les domaines artistiques (théâtre, cinémas, bibliothèques, musées). Par ailleurs des recommandations ont été émises en vue de l'amélioration du secteur artistique au Maroc. Malgré la situation critique de la création artistique au Maroc, M. Sbihi a exprimé son optimisme quant au changement. « Le changement n'arrive pas d'un coup, mais progressivement car on ne peut pas changer la culture d'un pays du jour au lendemain », a-t-il révélé La jeunesse marocaine regorge de potentialités artistiques évidentes aux abattoirs. Ce lieu représente désormais un espace de culture où s'exprime la jeune marocaine au travers de graffitis sur les murs. Certes, l'on a besoin de budgets, mais l'art est premièrement une question de créativité, a-t-il conclu.