Amal El Amri élu Secrétaire générale de l'USIB-UMT L'Union Syndicale Interbancaire USIB-UMT a tenu son Congrès National, les 30 et 31 mars 2013, au Siège de l'UMT, à Casablanca, sous le thème «Une Fédération forte et militante pour renforcer les acquis et édifier une société de droit et de démocratie». 719 délégué(e)s dont 23% des femmes représentant la Fédération à travers toutes les régions du pays, ont pris part aux travaux de ce Congrès. Les résolutions présentées et adoptées par les congressistes insistent sur la nécessité de maintenir et d'améliorer le niveau de vie des hommes et des femmes du secteur. Le projet de la nouvelle classification des métiers est une occasion de revoir la rémunération dans le secteur, dans le sens de l'équité et de la transparence. La séance d'ouverture a été marquée par le discours du camarade Miloudi Moukharik, Secrétaire Général de l'UMT, dans lequel il a rappelé l'importance du secteur des banques dans l'économie nationale et de l'USIB en tant que fidèle défenseur des intérêts matériels et moraux des travailleurs du secteur, depuis sa création en1956. Les représentants respectifs des Unions régionales, des fédérations, des Comités des femmes et des jeunes de l'UMT, ont également félicité les congressistes en mettant en exergue l'importance de la date d'organisation de ce congrès qui coïncide avec la commémoration de la journée de la Terre et celle de la création de l'UMT le 20 mars 1955. C'était une occasion de rendre hommage au combat des palestiniens contre l'impérialisme israélien et de rappeler l'engagement inconditionnel des travailleurs et du peuple marocain à la cause palestinienne. C'était également une opportunité de rappeler l'attachement indéfectible des travailleurs marocains à l'intégrité territoriale du royaume. Les travaux du Congrès ont débuté par la lecture du rapport d'orientation qui s'est arrêté sur la situation économique et sociale du pays marquée par les conséquences de la crise mondiale sur l'économie qui n'ont pas manqué d'impacter l'économie marocaine tributaire du marché européen et ses conséquences désastreuses sur des pans entiers de l'activités économique du pays et des travailleurs. Mutations du secteur bancaire Le vote d'une nouvelle constitution dont l'application peine de l'inertie gouvernementale et l'élection d'un nouveau gouvernement n'ont pas permis le décollage économique de notre pays, ni la réalisation des aspirations populaires à une vie digne et à la justice sociale. Tous les indicateurs économiques augurent d'une situation inquiétante proche de celle que notre pays a connue avec les Programmes d'ajustements structurels -PAS- des années 80 aux conséquences désastreuses sur les travailleurs et les couches populaires. Si les banques ont montré une résilience face à la crise économique grâce à la bonne gouvernance imposée par la Banque du Maroc et ont continué à jouer le rôle qui leur échoit dans l'accompagnement de l'économie marocaine, c'est aussi grâce à leur capital humain et les multiples sacrifices que les hommes et les femmes ont consenti sans qu'ils puissent bénéficier d'un partage équitable du fruit de la croissance. Ce Congrès a été l'occasion pour les participants, de prendre connaissance des réalisations que l'USIB, signataire de la convention collective depuis 1960, a pu concrétiser au profit des employés et cadres du secteur bancaire en matière d'augmentation salariale, d'accès à la propriété du logement, de couverture médicale, de couverture retraite ... consignées dans des protocoles d'accord qu'elle signe régulièrement avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc -GPBM- en plus des avantages sociaux réalisés par ses représentants au sein des établissements bancaires. Le rapport ainsi que les résolutions adoptés par le congrès ont mis en exergue l'importance des mutations que le secteur bancaire connait pour faire face aux différentes contraintes imposées par la mondialisation. Les fusions-absorptions, les filialisations, et l'externalisation d'activités qui ont eu pour conséquence le rétrécissement du champ d'assujettissement de la convention collective qui ne s'applique plus aux travailleurs de certains métiers dont le transport de fonds, le gardiennage, la saisie, les activités de placement ... Préserver les valeurs mutualistes Les résolutions présentées, enrichies par des commissions thématiques et adoptées par les congressistes ont couvert tous les volets relatifs à la stratégie revendicative, en insistant sur la nécessité de maintenir et d'améliorer le niveau de vie des hommes et des femmes du secteur. Le projet de la nouvelle classification des métiers pouvant être une occasion de revoir la rémunération dans le secteur, dans le sens de l'équité et de la transparence. D'autres résolutions avaient trait à la nécessaire amélioration de la protection sociale. Le congrès a donc dénoncé toute tentative de retour sur les acquis des travailleurs en matière de retraite sous prétexte de réforme des régimes de retraite et appelé à la généralisation à tout le personnel de la retraite complémentaire instituée au profit des cadres, à côté de celle gérée par la CIMR. Il a en outre marqué son opposition et son refus de toute réforme qui toucherait à la spécificité des mutuelles dans leur mode de gouvernance et leurs valeurs mutualistes basées sur la démocratie et solidarité, tout en et appelant à l'amélioration des prestations santé au sein de Caisse Mutuelle Interprofessionnelle Marocaine (CMIM), caractérisée par sa bonne gouvernance et son équilibre financier. Quant à la stratégie organisationnelle, les congressistes ont approuvé les résolutions afférentes à la nécessité de renforcer l'organisation au niveau des régions, tout en ciblant les jeunes et les femmes par la création des comités dédiés aux femmes, aux jeunes et également aux retraités pour une prise en compte de leurs intérêts spécifiques. Tout en dénonçant les violations de la liberté syndicale, perpétrées notamment par la Banque Populaire dans la région de l'Oriental où la direction n'a pas hésité à combattre le syndicalisme indépendant par la répression qui s'est abattue sur les délégués de l'USIB-UMT, les congressistes ont exhorté les employés et cadres de la région à recourir à toute forme d'action légale pour la défense de la liberté syndicale et appelé les délégués à travers le Maroc à participer à la campagne nationale de l'UMT l'abrogation de l'article 288 du Code Pénal, en vertu duquel les syndicalistes sont jugés et emprisonnés pour entrave à la liberté de travail. Une autre résolution avait trait à la nécessité de conclure des conventions collectives pour les travailleurs des organismes assimilés aux Etablissements bancaires, tels que les sociétés de financement ou les travailleurs de métiers connexes qui sont en dehors du champ d'application de la convention collective du personnel de banques. Un Secrétariat exécutif de 15 membres Au terme des travaux du XIe congrès, les participants ont élu les structures prévues par les statuts: une Commission Administrative de 174 membres; une Commission d'Arbitrage et d'Ethique; un Bureau Fédéral de 44 membres, avec une représentation régionale, et un Secrétariat exécutif de 15 membres composé de Farouk Chahir, président; de Amal El Amri, Secrétaire Général -ce poste revient pour la première fois dans l'histoire de l'USIB à une femme- et de 13 autres membres qui sont : Said Moustaghfir ; Choukri Rachad ; Hicham Mountassir ; Mustapha El Moumen; EL Mustapha Nassib; Hanae Dziri; Wail Bounou; Lahcen Kili; Abdelghani Boulboul; Azzeddine EL Hajjaji; Lahcen Maalab; Farid Jawhari ; Abdelmajid Tarzi.