et créateur de richesse Les industries culturelles qui englobent non seulement les filières de l'édition, la musique, le théâtre, le cinéma, mais aussi le patrimoine, représentent un secteur puissant et créateur de richesse, a affirmé vendredi à Marrakech, le ministre de la culture, Amine Sbihi. S'exprimant lors d'une rencontre organisée sous le thème «Les industries culturels, un levier de développement économique régional», M. Sbihi a noté que ce secteur commence à intéresser aussi bien le secteur public que le secteur privé, ajoutant que la culture est appelée à se transformer en une véritable industrie. Il a indiqué que l'Etat a, depuis des décennies, mis en place des structures de soutien à la création artistique (théâtrale, musicale, cinématographique) et à la gestion du patrimoine, à travers des fonds créés à cet effet, soulignant toutefois que ces instruments sont dépassés eu égard notamment à l'évolution de la société et à la forte demande des citoyens. Evoquant le théâtre, le ministre a fait observer que les politiques publiques se sont seulement intéressées à la création théâtrale omettant de s'intéresser aux autres questions liées à ce domaine tels que le statut de l'artiste, les contrats des artistes, et les moyens de soutien à la production qui se limitent aux fonds de l'Etat. M. Sbihi a, dans ce cadre, relevé l'inexistence d'entreprises chargées de promouvoir le spectacle théâtral et l'absence d'une politique fiscale incitative à la production. Concernant le patrimoine, M. Sbihi a indiqué que l'Etat intervient à travers la restauration et la réhabilitation des monuments historiques, notant que la gestion du patrimoine et des sites historiques doit évoluer vers une gestion commune, voire déléguée. S'agissant du domaine du livre et de l'édition, le ministre de la Culture a fait observer que ce secteur traverse aujourd'hui une période de grandes difficultés, appelant à recréer le réseau des libraires et des éditeurs et à faire bénéficier les éditeurs d'incitations fiscales. Le ministre a, par ailleurs, souligné que «la question de la lecture interpelle plusieurs intervenants, dont le ministère de l'éducation nationale (...) et celui de la communication. A cette occasion, le ministre a évoqué le problème des droits d'auteur qui pèse lourdement sur la création artistique au Maroc, indiquant qu'il est du devoir de tous les intervenants de combattre le piratage. Initiée par le ministère de la Culture en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM-section Tensift), cette rencontre a débattu notamment de «l'économie de la culture au Maroc», «la politique culturelle et patrimoniale de Marrakech», «les industries culturelles, une opportunité pour la région de Marrakech» et «les industries culturelles et leurs poids économique et social dans les pays développés»