dépasse les 65,5 milliards DH En janvier 2013, Bank Al Maghrib a augmenté le volume de ses injections le portant à 70,4 milliards DH contre 69,2 milliards en décembre. Dans sa revue mensuelle de la conjoncture, la banque centrale indique que le besoin de liquidité des banques s'est situé à 65,5 milliards DH au lieu de 64,5 milliards un mois auparavant. En décembre 2011, les facilités de BAM n'ont pas dépassé les 39 milliards DH, dont 24 milliards au titre des avances à 7 jours sur appels d'offres. De son côté, le taux interbancaire est revenu à 3,08% en janvier, en repli de 5 points de base par rapport à décembre 2012. A l'inverse, les taux des bons du Trésor émis sur le marché primaire ont enregistré des hausses allant de 18 à 49 points de base par rapport aux dernières émissions. Au final, les taux débiteurs ont baissé de 15 points de base à 6,20%. En janvier 2013, et comparativement au mois précédent, les facteurs autonomes de liquidité ont exercé un léger effet restrictif de l'ordre de 600 millions DH sur les trésoreries bancaires, en liaison notamment avec la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib -BAM-. Selon la banque centrale, le besoin de liquidité des banques s'est situé à 65,5 milliards DH au lieu de 64,5 milliards un mois auparavant. Ainsi, elle a augmenté le volume de ses injections, le ramenant de 69,2 milliards à 70,4 milliards, dont 52 milliards à travers les avances à 7 jours, 15 milliards par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois et 2,4 milliards véhiculés par l'opération des prêts garantis. BAM a relevé que le taux interbancaire est revenu à 3,08% en janvier, en repli de 5 points de base par rapport au mois précédent. Pour ce qui est des taux des bons du Trésor émis sur le marché primaire, ils ont enregistré des hausses allant de 18 à 49 points de base par rapport aux dernières émissions. En ce qui concerne les taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est établi en décembre à 3,75%, en hausse de 4 points de base. Cette évolution recouvre une baisse de 10 points de base du taux sur les dépôts à 6 mois et une augmentation de 7 points de base de celui des dépôts à un an, se situant respectivement à 3,51% et à 3,87%. S'agissant des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le quatrième trimestre 2012, indiquent une diminution de 15 points de base du taux moyen pondéré, s'établissant à 6,20%, et traduisant essentiellement le repli des taux appliqués aux facilités de trésorerie. Repli du crédit bancaire Dans sa revue mensuelle, Bank Al Maghrib a relevé une légère accélération du rythme de progression de la masse monétaire et une poursuite de la décélération de celui du crédit bancaire. En effet, le taux d'accroissement annuel de l'agrégat M3 s'est élevé à 5,2% après 3,4% un mois auparavant, tandis que celui du crédit bancaire est revenu de 5,6% à 4,5%, traduisant principalement un ralentissement des facilités de trésorerie et une contraction des prêts à l'équipement, note BAM. Pour les analystes de BAM, le ralentissement du crédit traduit des évolutions différenciées selon ses principales composantes. Ainsi, les facilités de trésoreries, en accroissement mensuel de 4,4%, ont augmenté de 7,8% en glissement annuel après 10,5%. Dans le même temps, les prêts à l'équipement se sont contractés de 2%, poursuivant ainsi leur mouvement baissier entamé depuis juillet 2012. Concernant les crédits à la consommation, ils se sont accrus à un rythme proche de celui du mois passé, soit 9,8%. En revanche, les crédits immobiliers ont augmenté de 6,1% contre 5,5%, traduisant une atténuation de la baisse des prêts aux promoteurs et un maintien du taux de progression des crédits à l'habitat à 9,8%. Les créances en souffrance s'inscrivent en hausse, passant de 7,6% à 9,1%, en relation avec un effet de base lié au net fléchissement observé en décembre 2011. Par agent économique, l'évolution du crédit bancaire traduit un ralentissement aussi bien de la progression des prêts destinés au secteur privé que des concours au secteur public. En effet, le taux d'accroissement annuel des crédits au secteur privé est revenu de 5,2% à 4,9%, recouvrant une décélération de 7,9% à 7% du rythme d'accroissement des crédits accordés aux ménages et une stagnation à 3,8% de celui des sociétés non financières. Niveau en baisse des avoirs extérieurs Les avoirs extérieurs nets, en dépit d'une hausse mensuelle de 5,8%, leur encours demeure inférieur de 16,7% comparativement à celui enregistré au titre de la même période de l'année 2011. Les chiffres les plus récents, datant du 12 février 2013, indiquent que les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib se sont établis à 138,1 milliards de dirhams, soit une baisse de 13,6% en glissement annuel.