de très près par l'Espagne La seconde édition du salon des pêches halieutis, tenu à Agadir sous le thème central « Quelle valorisation pour une meilleure compétitivité des produits de la mer, a drainé une pléthore d'opérateurs institutionnels et d'acteurs associatifs. Cet événement de haute notoriété s'est, en effet, caractérisé par la présence du ministre espagnol des pêches, du fait de la proximité sensible entre les deux pays dont l'un est potentiellement producteur, l'autre fortement consommateur. Le diplomate ibérique, auquel on fait visiter l'activité portuaire de la capitale du Souss, s'est vivement félicité, lors d'un point de presse, en compagnie de son homologue marocain, du plan de redressement halieutique du Maroc, lancé par le souverain, en 2009 dans ce même pôle attractif. « La consommation du poisson se situe, chez nous en Espagne, par habitant parmi les plus élevées au monde. Nous sommes contraints d'importer pour combler ces besoins constamment accrus. Heureusement, le Maroc qui fournit d'importantes quantités produits de qualité provenant d'une pêche durable, est à quelques kilomètres de nos sols », souligne le responsable du département espagnol. Dans le même ordre d'idées, il ne manqua pas de faire l'éloge des relations de coopération entre les deux pays, notamment en matière de rénovation de la flotte côtière et artisanale, du développement de l'aquiculture marine, l'amélioration et l'amplification des infrastructures... « Nous avons consacré une attention particulière à la réalisation des programmes techniques et de formation, comme ceux qui se sont déroulées à bord de notre bateau-école « Intermares dans plusieurs ports marocains », poursuit-il, à cet égard. Il va sans dire que le voisin du Maroc est, plus que jamais, enclin d'assurer un bon approvisionnement en ressources halieutiques pour pallier aux carences. Le non- reconduction des accords des pêches, jusqu'à présent, altèrent les envies espagnoles, quoique les actuelles négociations aillent bon train, avec l'Union Européenne, ces derniers temps, en entamant le quatrième round. « Du total d'exploitation du Maroc, un 77% reste en Union Européenne et de celui-ci, un 46% a pour destination le marché espagnol. Autrement dit, l'Espagne absorbe une partie significative des exportations marocaines des produits de la pêche », argumente le ministre de la péninsule. Il est à relever pareillement, dans la déclaration de l'intervenant qui survient aussi dans la foulée de la signature d'un accord entre le royaume du Maroc et la Fédération de Russie, inhérent à la mutualisation des efforts de coordination en termes de pêcheries, la nette préoccupation des interlocuteurs espagnols quant à la préservation, la traçabilité et la durabilité du secteur de la pêche dans notre pays.