Poursuite de l'audition des mis en cause Le Tribunal militaire à Rabat a poursuivi, lundi, l'audition des accusés dans l'affaire du démantèlement du camp Gdeim Izik, suite à une requête de la défense. Poursuite de l'audition des mis en cause Le Tribunal militaire à Rabat a poursuivi, lundi, l'audition des accusés dans l'affaire du démantèlement du camp Gdeim Izik, suite à une requête de la défense. Lors de la séance d'audition tenue dimanche, la défense a présenté une autre requête pour permettre aux accusés de bénéficier d'un repos, une requête à laquelle a accédé le tribunal, conformément aux dispositions de l'article 95 du Code de la justice militaire. Lors de cette séance, qui s'est poursuivie pendant plus de huit heures, avec des intervalles de repos, le Tribunal militaire a poursuivi l'audition des mis en cause, qui ont rejeté toutes les accusations qui leur sont imputées. Le tribunal militaire a auditionné jusqu'à présent 10 accusés parmi les 24 poursuivis dans le cadre de cette affaire, dont un en état de liberté provisoire, pour "constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres". Ce procès, qui avait commencé le 1er février courant, se déroule en présence des médias, d'observateurs nationaux et internationaux, de plusieurs associations des droits de l'Homme et d'ONG. Dans le souci de garantir les conditions d'un procès équitable, le tribunal veille à assurer la traduction de toutes les phases du procès à travers une présence permanente de traducteurs assermentés en langues française, anglaise et espagnole. Parallèlement à la tenue du procès, les familles des victimes et des accusés organisent des sit-in pacifiques devant le siège du tribunal. Les événements de Gdeim Izik, qui remontent aux mois d'octobre-novembre 2010, avaient fait 11 morts parmi les forces de l'ordre, y compris un élément de la Protection civile, 70 blessés parmi ces mêmes forces dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres blessés parmi les civils, outre des dégâts matériels conséquents contre des bâtiments publics et biens privés.