Le procès d'un groupe de 24 accusés poursuivis dans le cadre des événements liés au démantèlement du camp Gdeim Izik, ouvert vendredi matin devant le tribunal militaire à Rabat, a été reporté au 8 février. Ce report a été décidé à la demande des avocats de la défense pour préparer leurs dossiers et convoquer des témoins. L'ajournement a été également motivé par la requête de prévenus pour que leurs avocats, absents lors de l'audience, soient présents au procès. Ces personnes sont poursuivies pour «constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres». L'ouverture du procès a été marquée par une présence massive des familles des victimes de ces événements, ayant coûté la vie à 11 éléments des forces de sécurité, outre des dizaines de blessés, dont des femmes, des enfants et des vieillards, qui se sont donné rendez-vous devant le siège du tribunal militaire à Rabat pour exprimer leur peine, brandissant les photos des leurs gisant à même le sol après avoir été sauvagement assassinés et des banderoles réclamant que justice leur soit rendue. Les conditions du procès équitable ont été réunies lors de cette première audience qui s'est déroulée en présence des familles des victimes et des accusés, ainsi que des représentants d'associations des droits de l'Homme, des ONG et de 52 observateurs internationaux et 25 nationaux.