la Fédé oui... Encore une fois les Lions de l'Atlas ont été éliminés prématurément de la Coupe d'Afrique des Nations après le troisième nul face aux Sud-africains (2-2), dimanche à Johannesburg. Les Bafana Bafana qui ont terminé le premier tour en tête avec 5 points, ont réussi la qualification au second tour en compagnie de l'équipe du Cap Vert qui a totalisé le même nombre de points après avoir battu l'Angola par (2-1). Le Maroc, lui, a tôt achevé la compétition. Il est sorti sans gloire en terminant troisième avec 3 points devant l'Angola qui ferme la marche avec un seul point. Première à être venue en Afrique du Sud pour effectuer un stage préparatoire marqué par le déroulement de 3 matches amicaux, dans l'objectif de s'acclimater avec l'atmosphère générale du pays organisateur, l'équipe marocaine a fini par quitter la CAN par la petite porte. Elle a fait partie des sélections qui sont les premières à quitter le pays de Nelson Mandela dont l'Algérie qui a pourtant évolué dans un groupe de la mort en compagnie de la Tunisie, le Togo et la Côte d'Ivoire. Les valises du retour au Maroc ont commencé à être préparées dès le soir de dimanche, bien que le sort du Onze national ait été connu au départ avec le nul face à l'Angola (0-0) puis celui concédé contre le Cap Vert (1-1) lors des première et seconde sorties. Le Onze national a donc raté une occasion en or et le coach Rachid Taoussi n'est pas le seul à blâmer, bien qu'il n'ait que 4 mois à la tête de la sélection. Taoussi a ses erreurs et il doit s'assumer. Au lieu de qualifier son bilan de positif à la tête d'une équipe jeune dont l'âge varie entre 20 et 24 ans... Au lieu de se cacher derrière de faux prétexte comme Dame Chance qui n'était pas en faveur de ses joueurs sachant bien qu'ils ont eu affaire face à des sélections modestes... Au lieu de ça et ça, il devra présenter son autocritique pour qu'il puisse reprendre son chemin avec les Lions de l'Atlas, chemin qui est encore à son début dans l'espoir de la formation d'une équipe nationale capable de se concentrer les prochaines échéances, surtout les éliminatoires du Mondial 2014 au Brésil et la CAN 2015 au Maroc. Pour Taoussi c'est lui qui a fait le choix de 23 joueurs dont les convoqués pour la première fois, à l'étranger et ceux locaux du championnat national, à l'image de Kaddioui et El Hafidi. Ces derniers, à eux seuls, auraient pu assurer le salut pour l'équipe nationale s'ils avaient été alignés comme titulaires lors des 3 matches du premier tour surtout contre l'Angola et le Cap Vert qui nous ont accrochés sur des scores de (0-0 et 1-1). Devant l'Afrique du sud, au moment où le Maroc menait au score par (1-0), Kaddioui a été derrière deux passes lumineuses ayant donné deux face-à-face avec le gardien des Bafana mais les pros Chafni et El Arabi, ont raté lamentablement le carton de (3-0), ce qui aurait dû tuer le match. Kaddioui qui allait laisser sa place pour El Hafidi qui venait de faire son entrée pour la première fois et seulement pour une demi-heure, a marqué un le second but décisif à 7 minutes de la fin du match mais les pros de l'équipe nationale n'ont pu que baisser les mains en fin de compte. Et que dire du premier buteur du championnat national, Abderazzak Hamdallah, qui n'a guère foulé le gazon, tout au long des trois matches ratés par un Onze national, loin d'être à la hauteur. On a cru au miracle après les deux premiers nuls face à des sélections à notre porté. Mais il faut se rendre à l'évidence, la troisième prestation de l'équipe nationale jugée bonne dans l'ensemble a été réalisée face une formation sud-africaine modeste si ce n'est faible. C'est le pré-bilan du parcours court de Taoussi. Surtout concernant le choix des joueurs de l'équipe nationale. Sur les 15 professionnels de l'étranger, on croit que seuls 4 à 5 joueurs dans l'ensemble ont le mérite de porter le maillot de l'équipe nationale. Cela a été largement ressenti lors cette CAN face à de petites sélections incapable de passer au second tour comme l'Angola ou en encore comme le Cap Vert qui vient de mettre les pieds en CAN pour la première fois de son histoire et qui a marqué son premier but face au Maroc avant de faire l'essentiel par la suite en compagnie de l'Afrique du Sud. Et qui dire si le Maroc avait à affronter les géants de l'Afrique comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Mali... Ce sont là quelques erreurs commises par le jeune entraîneur Taoussi qui, lui aussi, n'a pas d'expérience à la tête des Lions de l'Atlas en CAN des grands, bien qu'il ait déjà remporté un titre africain des jeunes à la tête des Lionceaux de l'Atlas vainqueurs de la CAN juniors en 1997. Aujourd'hui, on est en 2013 et les choses sont différentes, elles concernent les grands avec des sélections africaines dont le niveau a beaucoup progressé. Taoussi et ses poulains le devront aussi pourvu qu'ils apprécient les points positifs pour les exceller et qu'ils relèvent les choses négatives pour les corriger dans l'avenir qui n'est d'ailleurs pas lointain. La CAN 2015 c'est pour après demain et le Mondial 2014 c'est pour demain. Voilà pourquoi Taoussi ne doit pas servir de bouc émissaire. Laissons-le le temps de travailler comme la Fédé a fait avec Gerets qui a rempilé pendant 2 ans et qui n'a fait que du mal à l'équipe nationale. Il s'agit, en effet, de la 9è élimination an premier tour de la CAN, la 4è d'affilée. Après les éditions du Cameroun-1972, Ghana-1978, Sénégal-1992, Nigéria/Ghana 2000, Mali-2002, l'équipe nationale a fait de même en Egypte-2006, Ghana-2008, Gabon/Guinée Equatoriale-2012 et maintenant en Afrique du sud-2013, alors qu'on a brillé par notre absence en 2010.