Quand la guitare murmure les traces de la mémoire Cela fait deux ans déjà. Le leader du jeune groupe artistique amazigh Saghru Band, Mbarek Oularbi, dit Nba, a quitté le monde artistique national à l'âge de 28 ans suite à une maladie incurable. A l'occasion du deuxième anniversaire de son décès, les amis du défunt ont rendu un vibrant hommage posthume à la mémoire ce chanteur original et l'inspirateur «d'Amun Style» de la chanson amazighe alternative moderne, sous le thème : «M'barek Oularbi : rêve d'une guitare», et ce à la bibliothèque nationale, jeudi dernier à Rabat. Au menu de cet hommage, une projection du film «Nba, parcours d'un artiste engagé» a été projetée après le mot d'ouverture. En outre, une table ronde a été organisée autour de «l'art engagé au Maroc: état des lieux et perspectives, cas de «Rêve d'une guitare» de M'barek Oularbi, animée par les chercheurs Lahcen Ait Lfakih, Zaid Ouchna, Said Karimi, Moha Ouakka, leader d'un groupe musical, et Khlid Oularbi, frère de Mbarek et nouveau chef du groupe. Pour rappel, Nba a remporté le prix du meilleur chanteur amazigh, décerné par l'Institut royal de la culture amazighe en 2010. Parmi ses chansons : Message to Obama, Muha, Atbir Iguenwan, Grat Ifassen. A cette occasion, le réalisateur amazigh et ami du défunt a dit à son propos : «Nba est l'une de ces personnes que le destin offre rarement à l'humanité. Son passage était remarquable car il a su épater, éblouir, convaincre et surtout défendre les grandes causes amazighes, nationales et humaines. Artiste peintre, chanteur, compositeur, poète, Nba n'a épargné aucun effort pour rendre les couleurs de notre existence plus vives et plus rayonnantes.» Mbarek Oularbi est mort alors même qu'il naissait, artistiquement, à une vie nouvelle.