Economie nationale : la croissance ralentit au 3e trimetre Au troisième trimestre 2012, le PIB enregistre une croissance de 2,9% seulement au lieu de 5% le même trimestre de l'année précédente, indique le Haut Commissariat au Plan, dans sa dernière note sur l'arrêté des comptes nationaux. Cette situation s'explique par le net ralentissement du PIB agricole, compensé par la bonne tenue du PIB non agricole. Le HCP a relevé une baisse de 8,4% de la valeur agricole, alors que le PIB non agricole affiche une progression de 4,9%, légèrement en-dessous du niveau enregistré au troisième trimestre 2011. Les conjoncturistes du HCP notent, au final, que la croissance de l'économie nationale, au cours de troisième trimestre 2012, est tractée principalement par la demande intérieure. Cependant, les dépenses de consommation finale des ménages ont limité leur croissance à 3,5% au lieu de 9,6%, la même période de l'année dernière. L'arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre 2012 montre que la croissance des activités non agricoles continue à connaître un rythme relativement élevé contrairement à celle du secteur agricole qui maintient sa tendance à la baisse. Au total, l'économie nationale s'inscrit encore, au cours de ce trimestre, dans une croissance en ralentissement tirée toujours par la demande intérieure. Ainsi, le Produit Intérieur Brut (PIB), corrigé des variations saisonnières, a affiché un accroissement de 2,9% en volume au lieu de 5% le même trimestre de l'année 2011. En valeur, il a marqué une hausse de 3,5%, ce qui fait ressortir une augmentation du niveau général des prix (prix implicite du PIB) de 0,6% en glissement annuel. Dans ce contexte, la valeur ajoutée du secteur agricole a reculé de 8,4% au lieu d'une hausse de 6%. En revanche, le PIB non agricole s'est amélioré de 4,9% au lieu de 5%. Les activités du bâtiment et travaux publics, en amélioration de 6,1% le troisième trimestre de l'année 2011, sont en régression de 1,7% au cours de ce trimestre. Toutes les autres activités non agricoles ont enregistré des croissances positives, et ce, malgré le ralentissement de quelques secteurs. Il s'agit, en particulier du commerce qui s'est accru de 1,6% au lieu de 4,7%, les transports de 2,1% au lieu de 5,9%, les postes et télécommunications de 18,1% au lieu de 24,1% et l'industrie de transformation de 1,7% au lieu de 3,7%. Repli des dépenses de consommation finale des ménages Au niveau de la demande intérieure, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 3,5% au lieu de 9,6%, dégageant ainsi une contribution à la croissance pour 2,1 points au lieu de 5,4 points le même trimestre de l'année précédente. La consommation finale des administrations publiques, de son côté, a affiché une hausse de 5% et a contribué pour 0,7 point à la croissance, alors que la formation brute de capital (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a connu une quasi-stagnation. Les échanges extérieurs de biens et services, de leur part, ont contribué pour 0,2 point à la croissance économique au lieu d'une contribution négative de 1,7 point. Les exportations de biens et services ont baissé de 0,7% au lieu d'une augmentation de 4,3% au troisième trimestre de 2011 et les importations ont diminué de 1,1% au lieu d'une hausse de 8,5%. Durant ce trimestre, le revenu national brut disponible a progressé de 2,6% au lieu de 5,6% l'année précédente. Cette évolution est due conjointement à la hausse du PIB aux prix courants de 3,5% au lieu de 5,3% et au recul des transferts courants nets reçus du reste de monde de 9,7% au lieu d'une augmentation de 10,7% (avec une baisse de ceux des Marocain Résidant à l'Etranger de 9,3% au lieu d'une hausse de 8,7%).