Bank Al Maghrib optimiste pour l'année 2013 La croissance économique pour l'année 2013 devrait s'établir entre 4 et 5%, a indiqué Bank Al Maghrib (BAM) qui a tenu mardi sa réunion trimestrielle. Cette prévision est en relation avec l'hypothèse d'une production céréalière moyenne et la persistance de perspectives économiques internationales peu favorables, explique la banque centrale. Pour l'année 2012, la croissance devrait se maintenir à moins de 3%, ajoute la même source. Par ailleurs, le Conseil de la banque a décidé de maintenir inchangé son taux directeur à 3%. Cette décision intervient dans un contexte marqué par «une balance des risques équilibrée et une prévision centrale de l'inflation durablement en ligne avec l'objectif de stabilité des prix», a expliqué le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, lors d'une conférence de presse. A. Jouahri a indiqué que l'inflation devrait rester maitrisée autour de 1,2% en 2012 et de 1,7% en 2013, précisant que les pressions inflationnistes, tant d'origine interne qu'externe, demeurent très faibles. Le Gouverneur de Bank Al-Maghrib a souligné, dans ce cadre, que «la croissance économique globale enregistrée en 2012, devrait se maintenir à moins de 3%, alors que pour l'exercice 2013, son niveau devrait s'établir entre 4 et 5 % sur la base d'une production céréalière moyenne», faisant constater la dynamique que connaissent certains secteurs, à l'instar de l'automobile et de l'aéronautique, mais qui est atténuée par la décélération d'autres secteurs comme le tourisme, ce qui fait que l'activité économique ne risque pas de peser sur l'inflation. La banque centrale a, en outre, constaté «une décélération de la masse monétaire (M3), dont la croissance s'est établie à 3,6% à fin octobre, après 4,4% un trimestre auparavant», a relevé M. Jouahri, ajoutant que la même tendance a concerné la croissance du crédit, qui est revenue de 6,3% à 5,4% sur la même période. «Tout cela veut dire qu'il n'y a pas de pressions du plan monétaire sur l'inflation et le niveau des prix», a-t-il dit. Quant aux tensions inflationnistes d'origine externe, M. Jouahri a expliqué que la conjoncture économique internationale fait que la demande extérieure adressée au Maroc demeure stable. Pour ce qui est des cours internationaux des matières premières, «le repli observé en octobre s'est traduit par une modération des pressions inflationnistes» en provenance de l'extérieur. Insuffisance de liquidité bancaire Pour Bank Al Maghrib, l'insuffisance de liquidité bancaire s'est sensiblement creusée de près de 10,8 milliards de dirhams (MMDH) au cours du 3e trimestre 2012 par rapport à la fin du trimestre précédent, passant de 62,4 MMDH à 73,2 MMDH, a indiqué Bank Al Maghrib (BAM) dans son rapport sur la politique monétaire. En effet, les opérations en devises ont induit une ponction de liquidité de 7,3 MMDH en raison de la poursuite du rythme accéléré des achats de devises par les banques commerciales auprès de BAM, à hauteur de 18 MMDH, partiellement compensé par le reflux des billets de banque étrangers qui a atteint 10,7 MMDH. De même, les retraits nets de la monnaie fiduciaire ont atteint 5 MMDH durant la période estivale, alors que les opérations du Trésor (hors interventions sur le marché monétaire) ont contribué au resserrement des trésoreries bancaires pour près de 5,2 MMDH. Durant le dernier trimestre de l'année 2012, le déficit de liquidité bancaire s'est maintenu presque au même niveau enregistré à la fin du trimestre précédent (73,8MMDH) en raison de la poursuite de l'évolution restrictive de l'ensemble des facteurs autonomes (2,9 MMDH). Ayant été compensée par l'injection structurelle de liquidité (1,6 MMDH) issue de la baisse du ratio de la réserve obligatoire de 4,33 à 4%. Lors de sa cette réunion, le Conseil de Bank Al-Maghrib a également adopté le plan stratégique de la Banque pour la période 2013-2015 et examiné et approuvé le budget de la BAM et l'allocation stratégique pour la gestion des réserves pour l'année 2013.