Au chevet des communes d'Ameskroud et Idmine Dans une action louable, entreprise, jeudi dernier, aux communes rurales d'Amskroud et Idmine, relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, On retiendra l'intérêt porté à ces zones frappées par nombre de déficits et de dysfonctionnements, en termes de structures de bases, d'équipements publics et de services sociaux rudimentaires. Une occasion pour les différents décideurs de se concerter sur les solutions idoines en vue de surmonter toutes ces contraintes. On appréciera donc cette approche participative à laquelle sont conviés les institutionnels, les services extérieurs, les parlementaires, les élus locaux... afin de prioriser la communication et l'échange autour des diverses problématiques de cette région déshéritée. Sur demande du wali de la région Souss Massa Drâa, initiateur de cette rencontre de proximité, les présidents des communes correspondantes ont soumis à l'assistance des exposés au desquels ils ont mis en exergue les projets réalisés dans ces patelins, ainsi que les entraves qui continuent à sévir, notamment les lacunes en matière de dotation de l'électricité et de l'eau potable, dans plusieurs de douars enclavés et d'interruptions en raison de détérioration des pylônes d'éclairage, d'absence d'assiette foncière pour monter des projets de développement, de simplification des procédures administratives afin de permettre aux paysans de bénéficier des avantages du plan Maroc vert, de consolidation des offres au niveau des services d'enseignement (écoles communautaires et ressources humaines), de santé (dispensaires et staff médical) de tourisme (grottes et gites)... Dans ce sens, il a été pareillement soulevé le problème d'indemnisation des populations qui ont été endommagés par l'arrachage des centaines d'hectares d'arganiers, source de vie de milliers d'exploitants de cette rare denrée, lors de la construction de l'autoroute Marrakech-Agadir. Le fléau des inondations dans ces localités soumises souvent à des crues fluviales émanant des montagnes environnantes a été également évoqué dans l'espoir de prendre les mesures qui s'imposent pour protéger les citoyens et leurs biens en cheptel et pâturage. A ce propos, il est recommandé aux services concernés d'activer la mise en fonction de la carrière prévue, dans les normes requises, pouvant assurer des revenus à la commune avoisinante, susceptibles de renforcer la mise en place des projets structurants au service des populations. De même, il est question de conjuguer les efforts, de mieux gérer la programmation et de garantir le suivi des projets en cours en temps opportun, tout en levant les embûches et mettant l'intérêt du citoyen au-dessus de toute autre considération. Durant cette réunion qui a été marquée par une volonté manifeste d'aller de l'avant, on soulèvera aussi le phénomène de «gaspillage» au sujet de certains projets, en particulier l'opération de changement de revêtement de l'avenue Hassan II dans la commune d'Agadir, alors que les fonds faramineux de ce projet auraient pu être destinés aux communes rurales dont le besoin se fait ressentir davantage, rétorquait sèchement le maire d'Agadir. D'autant plus que la même artère, poumon nodal de la ville, connaitra prochainement la mise en œuvre d'un projet de transport en commun rapide d'envergure, en partenariat avec la métropole de Nantes. Toute l'actuelle installation d'autobloquants, aussi belle soit-elle, serait, malheureusement, arrachée et jetée par la fenêtre, pour permettre la mise en place du nouveau projet de transport à voie spécifique dont les travaux d'exécution ne tarderaient pas, après l'entame des études préliminaires. Quel gâchis !