(Ph. AKIL Macao) DHJ : la formation des jeunes, entre espoir et désespoir La ville d'El Jadida a toujours formé de grands footballeurs dont les talents avaient marqué de leurs empreintes le football national, arabe et africain. Des joueurs comme Baba, Chrif, Chiadmi, Amanallah, Dezzaz, Krimou ou Réda Erriyahi... A côté de ce dernier, il y avait d'autres grands jeunes joueurs qui n'avaient pas eu une réussite comme la sienne, mais ils avaient toutefois fait le bonheur du DHJ et d'autres clubs nationaux. On citera comme exemples les Fadli (FAR), Akrane (OCK), Dalal (MAS), Laâbad (KACM). Actuellement, on trouve Damyani à l'OCS, Dayfi au CRA, Abdallah Lahwa, Selmaji à l'Olympique de Marrakech, Younès Hammal au FAR et actuellement au DHJ Saâssâ et l'international Zakaria Hadraf. Si, jadis, les moyens logistiques et financiers faisaient terriblement défaut à la trésorerie du porte-fanion des Doukkala, de grands jeunes joueurs poussaient comme des champignons si bien qu'un grand nombre d'entre eux, faute d'acquérir leur place au sein de l'équipe, avaient préféré tenter leurs chances ailleurs ou se consacrer uniquement à leurs études. Il faut dire qu'à cette époque dorée, la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports, les jeux scolaires et les terrains vagues palliaient cette lacune. Il ne faut pas, non plus, ne pas en vouloir aux dirigeants de l'ère du sponsoring et du parrainage qui avaient opté pour le recrutement massif de joueurs d'autres lieux. Que d'argent déversé à tort et à travers sans résultats bénéfiques. Certains de nos équipes nationales en paient toujours les pots cassés (RSS, USK, SCCM...) alors que d'autres en souffrent toujours (KACM, HUSA, RAC, Chabab Al Massira...). Aujourd'hui, du côté du Difaâ Hassani d'El Jadida, il semble que les choses ont évolué dans le bon sens. En effet, une politique sérieuse de formation des jeunes a été tracée. Cette e mission a été confiée à Abbès Meskout, membre du comité du DHJ. «Jamais un intérêt particulier et minutieux n'a été porté aux jeunes du club», nous déclara-t-il. «Cette saison, nos jeunes jouissent des mêmes attentions et des mêmes égards que leurs aînés», poursuit-il. «En effet, une tournée dans les lieux fera découvrir au visiteur que les jeunes disposent tous du même équipement que les séniors : gilets d'entraînement, survêtements, godasses, sacs et tout l'habillement sportif. Les encadreurs, eux, disposent du même matériel d'entraînement». «Nos jeunes n'ont rien à envier aux grands. Pour leur transport, nous leur assurons des bus de luxe. Si le lieu où ù ils vont jouer est très loin, nous les emmenons la veille de la compétition et nous les hébergeons dans des hôtels classés. Nous ne lésinons pas sur les moyens pour leur garantir les conditions nécessaires afin qu'ils puissent évoluer aisément. C'est vrai, les jeunes du DHJ évoluent dans la zone sud. Et à chaque fois, ce sont trois équipes qui se déplacent au même lieu !», affirme-t-il. Toutefois, des obstacles d'ordre infrastructurel risquent de porter un préjudice à ces efforts consentis. «Nous souffrons d'un manque en terrains», nous fera remarquer notre interlocuteur. «Nous disposons d'un seul terrain synthétique où doivent s'entraîner les espoirs, les juniors, les cadets, les minimes et l'équipe féminine. Nous avons réservé pour chaque catégorie deux séances d'entraînement. Ce qui est insuffisant. Par contre, si le terrain disposait d'un éclairage, bien de problèmes seraient solutionnés», déplore-t-il. Un autre problème encore et dont ne comprennent toujours rien les Jdidis. Il y a plus de quatre ans que le centre de formation des jeunes devait fonctionner, mais ce n'est pas encore le cas vu que ce centre n'est pas encore équipé. L'encadrement technique est également crucial. En l'absence de vrais spécialistes en la matière, une mise à niveau continue des connaissances des ces formateurs est plus qu'indispensable. Pour Abbès Meskout, qui s'occupe également du foot de salle, féminin et de plage, le problème sera incessamment résolu avec le recrutement d'un directeur technique. Actuellement plusieurs CV sont déposés au secrétariat du club. Avec des noms comme Oscar Fulloné, Jules Accorsi, ou encore l'ex-international jdidi Mohammed Maâroufi, Mustapha Yaghcha et Chrif...