Pas de livraison d'armes aux opposants syriens, oui pour libérer le nord du Mali Le président François Hollande a affirmé que la France ne livre pas d'armes aux opposants du président syrien, Bachar Al-Assad, encore moins une intervention militaire qui n'est pas d'actualité ni envisagée. Lors d'une conférence de presse tenue mardi soir à la salle des fêtes du palais de l'Elysée consacrée à la comptabilisation des réformes entamées par son gouvernement socialiste pendant les six mois passés de son élection à la tête de la République française, le président Hollande a tenu à souligner que la réponse à la demande de mise en place d'un dispositif de zone d'exclusion aérienne mérite une réflexion calmement pesée aux conséquences directes et indirectes que pourrait avoir éventuellement une telle zone d'exclusion sur les pays de la région. Interrogé par un des journalistes accrédités pour couvrir cette conférence explicative, sur la nature d'intervention de la France aux côtés de forces africaines au nord du Mali, le président a tenu à confirmer que son pays est fortement résolu à aider le Mali à retrouver son unité et souveraineté nationale, sérieusement par des groupes terroristes et trafiquants de drogue. Il a précisé toutefois que l'initiative doit venir avant tout des dirigeants africains, dans le cadre de l'UA, et pas de la France qui est prête à assurer un acheminement de logistiques de toute sorte aux forces africaines, tout en excluant d'effectuer une intervention militaire seule. Ce qui se passe en Afrique subsaharienne ne concerne pas seulement la France, mais toute l'Europe. C'est pour cela que la France doit prendre sa responsabilité face au terrorisme qui est en train de prendre corps en Afrique subsaharienne, a-t-il expliqué, avant de lancer un appel aux ravisseurs des six otages français retenus dans le nord du Mali. Au sujet de la démarche entamée par les autorités palestiniennes en vue d'obtenir le statut d'Etat observateur à l'Organisation des nations unies (ONU), après avoir acquis le statut de membre à part entière au sein de l'Unesco, le président français a fait part de ses inquiétudes au sens que cette démarché ne pourrait aboutir pour de multiples raisons, préférant le retour à la table des négociations directes sur des bases acceptables. Abordant sa visite d'Etat prévue au début de décembre prochain en Algérie, le président Hollande a indiqué que cette visite tant attendue va porter l'espoir de pouvoir tourner toute une page écrite par le sang des deux peuples pendant la guerre de l'indépendance, et opérer de nouvelles relations entre les deux peuples, basées sur l'amie et le respect mutuel. Selon lui, cette visite permettra également de traiter des dossiers restés en suspens concernant entre autres la facilité de procédure administrative en faveur des Algériens voulant venir en France. Hollande compte beaucoup sur cette visite, espérant qu'elle conduise les deux pays à bâtir de nouvelles relations capables d'inciter les deux Etats à dépasser une histoire délicate. La rencontre avec la presse nationale et étrangère s'inscrit dans le cadre de sa promesse faite lors de sa campagne électorale pour la présidentielle, en promettant de venir tous les six mois devant les médias nationaux et étrangers pour informer les Français sur ce qui a été fait et ce qui n'est pas encore réalisé de ses 60 engagements destinés à rendre la France plus compétitive et plus prospère socialement. En effet, chose dite, chose faite, après six mois de présidence, le président socialiste François Hollande a tenu sa promesse d'être différent de Nicolas Sarkozy, par son style de gouvernance fondé sur la transparence, la cohérence et la confiance. Commentant la baisse de sa popularité relevée par les instituts de sondage, due au mécontentement social qui ne cesse de se préciser à cause de la lenteur du changement socioéconomique promis lors de la campane électorale, il a avancé un argument qui consiste à dire que l'histoire politique nous apprend que les dirigeants ont souvent besoin de moments d'arrêt pour mieux garder le cap, et que s'il y a des changements d'engagement, ce serait bien entendu dans la cohérence. Pour l'instant, François Hollande a en effet montré qu'il est effectivement le président socialiste de cohérence, de constance et confiance, qui ne rate aucune opportunité pour se remettre sur l'orbite conduisant vers le cap fixé par les 60 engagements promis aux Français qui espéraient avec lui un avenir meilleurs.