Les coupures récurrentes d'eau et d'électricité en question Le député Bouazza Roukbi, membre du Groupe du progrès démocratique (GPD) à la chambre des représentants, a attiré l'attention du ministre de l'Industrie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri, sur les dangers que représentent pour les populations les coupures quotidiennes d'eau et d'électricité dans de nombreuses villes et villages du pays. Dans une question orale adressée lundi au ministre, le député n'a pas manqué de s'interroger sur la nature et la portée des mesures prises par le ministère pour empêcher la répétition de telles coupures d'eau et d'électricité, lesquelles ont un impact négatif sur la situation matérielle et sanitaire des citoyens. Ce qui est encore préoccupant, a-t-il ajouté, c'est que la situation ne s'améliore guère, malgré les efforts déployés dans de nombreuses villes où les habitants sont contraints de stocker l'eau dans des conditions insalubres et peu hygiéniques, combien dangereuses pour leur santé. Et le député de souligner que c'est au ministère seul d'assumer ses responsabilités et en particulier dans les régions pauvres en ressources en eau pour développer davantage ses plans d'action et intensifier ses efforts louables, visant notamment la généralisation de l'électricité dans le monde rural. Dans ce cadre, le député Bouazza Roukbi a interpellé le ministre sur les dispositions prises pour assurer le suivi et l'entretien des installations comme c'est le cas dans le cercle de Kariat Ghafsaï (Taounate), qu'il représente au parlement. Pendant le dernier mois de Ramadan, a-t-il rappelé, les habitants étaient contraints d'aller chercher l'eau de boisson dans les oueds de Sebou et de Ouargha, ajoutant que la gestion des eaux des barrages pose aussi nombre de problèmes notamment en cas de lâchage des eaux pendant les périodes de crues. Il a par ailleurs souligné la nécessité d'améliorer l'entretien des installations électriques dont les pannes sont aussi préjudiciables que les coupures d'eau, a-t-il expliqué. Réagissant aux interrogations du député, le ministre a d'emblée fait savoir que la raréfaction de l'eau est le principal problème auquel le Maroc fait face, notant que les efforts déployés par le ministère, l'office de l'eau potable et de l'électricité (ONEPE) et l'office chérifien des phosphates (OCP) se traduisent par d'importantes réalisations. Des investissements de l'ordre de 27,4 milliards de centimes sont prévus par l'ONEP durant la période 2012-2016 en matière d'eau et d'assainissement liquide. Conscient de la gravité de la situation, le ministère, a-t-il dit, œuvre inlassablement pour mobiliser davantage ses moyens humains et matériels pour rationnaliser et améliorer encore plus la gestion des ressources hydriques en présence pour le bien du pays et des générations futures, a-t-il relevé.