En cette période de préparation des budgets publics, tout le monde ne parle, ici et ailleurs, que de riches et de richesse. C'est vrai que la pauvreté déprime, et ce, d'autant qu'elle se fait partout bruyante. Mais est-ce une raison pour que les riches, ces créateurs de richesse, soient mis à l'index, attaqués de toutes parts, sollicités à tort et à travers, «pigeonnés»... ? Figurez-vous que, partout, on voudrait les amener à payer leurs impôts... comme tout le monde, en leur faisant oublier «les niches»; on voudrait taxer les successions... pour, soi-disant, rétablir pour tout le monde, les mêmes chances de départ dans la vie; on voudrait s'intéresser aux signes extérieurs, histoire de faire payer chacun selon ses capacités réelles ; on voudrait pénaliser le fait de porter les dépenses personnelles en déduction des impôts à payer, pour plus de justice ; on voudrait les inciter à agrandir les usines... et pas seulement les demeures principales, secondaires et tertiaires ; on voudrait qu'ils gardent les capitaux dans leur pays d'origine... N'est-ce pas trop ? Le sociologue a raison de les plaindre «ces riches, trop riches, les pauvres» !